Au moment où la Grèce est en proie à l’une des pires crises économique, sociale et politique de son histoire, la tenue d’un vote de confiance au parlement et d’un référendum sur l’accord conclu la semaine dernière au sommet européen de Bruxelles pour effacer une partie de la dette publique grecque a été annoncée lundi par le Premier ministre grec Georges Papandréou.
La décision du Premier ministre grec crèe la surprise qui pourrait s’avérer être un suicide politique.
Papandréou s’est adressé au groupe parlementaire socialiste lundi en déclarant « La volonté du peuple grec s’imposera à nous ».
Les Grecs « veulent-ils l’adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils ? Si les Grecs n’en veulent pas, il ne sera pas adopté », a ajouté le Premier ministre.
Un accord avec les banques permettant d’effacer une partie de la dette grecque détenue par les banques créancières du pays a été trouvé au terme de nombreuses négociations Jeudi par les dirigeants européens.
L’accord passé avec les banques permet un renoncement de 50% des créances grecques, soit cent milliards d’euros alors que la totale de la Grèce atteint 350 milliards d’euros soit environ 160% de son PIB.
En contrapartie, dans le cadre d’un programme qui remplace le plan de 109 milliards d’euros décidé en juillet par l’UE et le FMI, Athènes recevra de nouveaux prêts à hauteur de 100 milliards d’euros avant fin 2014.
Autre contrepartie demandée à la Grèce, celle d’accepter un renforcement des contrôles sur sa politique budgétaire.
Une majorité de Grecs juge selon un sondage que les décisions du sommet apparaissent négatives, contre 12,6% qui estiment positives les décisions adoptées.
D’ores et déjà des membres de la troïka se trouvent en Grèce pour effectuer des contrôles afin de ramener la dette du pays à 120% du PIB pour 2020.
Dans de nombreuses villes, des manifestations ont eu lieu vendredi à l’occasion des célébrations de la fête nationale, afin de protester contre la politique d’austérité du gouvernement socialiste et les conséquences de l’accord européen.
La population grecque reproche à l’accord de donner aux créanciers plus de contrôle sur la politique budgétaire du pays avec des craintes de pertes de souveraineté.
Mardi à la Bourse de Paris pour cette séance de la Toussaint, une forte chute des valeurs notamment bancaire fait suite à l’annonce du premier ministre grec Georges Papandreou de la tenue d’un référendum sur l’approbation du plan de restructuration de la dette, conclu la semaine passée.
A 16 h 30 mardi le CAC 40 recule de – 4.69 % à 3090 points.
Parmi les plus fortes baisses mardi ( 16h30)
SOCIETE GENERALE -15.45%
TECHNICOLOR -14.50%
AXA -12.66%
BNP PARIBAS -12.22%
CREDIT AGRICOLE SA -11.26%
BOURBON -10.70%
NATIXIS -10.10%
FAURECIA -9.81%
SOITEC SILICON -8.67%
ERAMET -8.07%
ACCOR -7.87%
RENAULT -7.52%
PAGES JAUNES -7.39%
CLUB MEDITERRANEE -7.15%
PLASTIC OMNIUM -7.09%
DERICHEBOURG -6.96%
CGG VERITAS (ex GEOPHYSIQUE) -6.81%
PEUGEOT -6.71%
TF1 -6.62%
ALCATEL-LUCENT -6.29%
AIR FRANCE – KLM -6.21%
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