Charles Pasqua, condamné pour trafic d’influence à trois ans de prison, s’exprime dans le JDD, sur le rôle joué selon lui par Dominique de Villepin et Jacques Chirac.
Charles Pasqua réaffirme que ses ennuis judiciaires ont commencé en 2000, quand il a dit être « candidat à la présidentielle de 2002 ».
Dans une interview au Journal du Dimanche, l’ancien ministre de l’Intérieur, condamné pour trafic d’influence à trois ans de prison, dont deux ans avec sursis et une amende de 100.000 euros dans le cadre de l’affaire de l’Angolage, demande « la levée du secret défense » dans un dossier qui, selon lui, aurait des liens avec l’affaire.
Charles Pasqua fait référence à la libération de deux pilotes français libérés fin 1995 qui étaient détenus en Bosnie.
Selon l’ancien ministre cette libération a été rendue possible du fait que Jacques Chirac, le président de la République à l’époque des faits ait « débloqué 900.000 francs ». Charles Pasqua, ajoute que l’argent, lui aurait été remis par Dominique de Villepin.
« Je suis un animal de combat. On m’a cherché, on va me trouver. J’estime que dans cette affaire, la justice n’a pas bien fait son travail. C’est grâce à Arcadi Gaydamak, qui est un ancien du KGB, que nous avons pu faire libérer nos deux pilotes détenus par les Serbes. Le président de la République Jacques Chirac et ses collaborateurs le savent bien. Je le démontrerai en appel » affirme Charles Pasqua
Il poursuit : « Quand je vois qu’Alain Juppé, Edouard Balladur, ou même Villepin ne se souviennent de rien, cela n’est pas sérieux !
« Concernant Villepin, cela ne sera jamais qu’un mensonge de plus. Je demande donc la levée du secret-défense sur cet épisode. J’avais même remis personnellement un rapport à Jacques Chirac, écrit de la main de Jean-Charles Marchiani. Chirac sait bien que la médaille du mérite accordée à Arcadi Gaydamak était légitime. En tout cas, le président était parfaitement au courant » déclare Charles Pasqua.
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