Le magazine « Elle » lancera aujourd’hui jeudi 6 novembre une nouvelle édition pour cerner les préoccupations des femmes. Simone Veil en sera la présidente d’honneur.

Quarante ans plus tôt, le magazine avait lancé les premiers Etats généraux de la femme.

« En 1970, le magazine alors dirigé par sa fondatrice Hélène Lazareff a organisé dans la foulée des événements de mai 68, de la mobilisation autour des questions féministes et des bouleversements de la société en général les premiers Etats généraux de la femme » a indiqué mercredi à l’AFP Valérie Toranian, directrice de la rédaction de Elle.

Les conclusions de ces premiers Etats généraux avaient été débattues à Versailles et treize revendications principales en  étaient ressorties parmi lesquelles l’arrêt de l’opposition systématique au sexe fort ainsi que la demande d’une reconnaissance aux femmes d’avoir la possibilité de s’épanouir librement et d’avoir accès à l’égalité des droits, des chances et des choix par rapport au monde du travail.

Valérie Toranian a précisé à cet égard : « Les femmes n’exprimaient pas seulement des doléances sur la discrimination, elles avaient un regard sur la société. Elles se préoccupaient déjà de pollution, de bidonvilles, de combats fondamentaux à mener ».

Bien que globalement des progrès aient  été réalisés, le magazine  a souhaité redonner la parole aux femmes, quarante ans plus tard.

« Est-ce que nous nous sentons vraiment à égalité avec les hommes ? La société ne nous envoie-t-elle pas des signaux difficiles à supporter comme par exemple l’excès de jeunisme. Il y a d’autres prisons qui sont peut être les nouvelles prisons des femmes et c’est ce qui nous intéresse de dégager » ajoute-elle

A l’occasion des Etats généraux 2009, des groupes de travail vont être organisés dans  plusieurs grandes villes ainsi que sur internet. Au printemps prochain une synthèse des débats ainsi un sondage national réalisé par l’IFOP sera publié.