Dans un entretien au journal Le Parisien, la secrétaire d’Etat à la Jeunesse Jeannette Bougrab réagit aux succès électoraux des islamistes au Maroc, en Tunisie et en Egypte.
Elle-même d’origine algérienne, fille de harki estime «C’est très inquiétant. Je ne connais pas d’islamisme modéré».
«Il n’y a pas de charia light. Je suis juriste et on peut faire toutes les interprétations théologiques, littérales ou fondamentales que l’on veut, mais le droit fondé sur la charia est nécessairement une restriction des libertés, notamment de la liberté de conscience» précise t-elle.
«Je ne soutiendrai jamais un parti islamiste, au nom des femmes qui sont mortes».
Jeannette Bougrab répond par à la position de la France quant à plus de fermeté de la part de la diplomatie française face aux islamistes portés au pouvoir «je ne suis pas ministre des Affaires étrangères. Je réagis en tant que citoyenne, en tant que femme française d’origine arabe».
Pour Jeannette Bougrab «Ben Ali ou Moubarak avaient agité le chiffon rouge des islamistes pour obtenir le soutien des pays occidentaux» estime Jeannette Bougrab.
«Mais il ne faudrait pas tomber dans l’excès inverse. Moi, je ne soutiendrai jamais un parti islamiste. Jamais. Au nom des femmes qui sont mortes, de toutes celles qui ont été tuées, notamment en Algérie ou en Iran, par exemple, parce qu’elles ne portaient pas le voile» poursuit-elle.
Jeannette Bougrab conclut «Je trouve choquant que ceux qui ont les droits et les libertés ici aient donné leur voix à un parti religieux», déclare-t-elle. «Je pense à ceux qui, dans leur pays, ont été arrêtés, torturés pour défendre leurs convictions. On leur a en quelque sorte volé la révolution».
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