Au terme d’une nuit de discussions, Nicolas Sarkozy a déclaré lors de la première journée d’un sommet à Bruxelles « Nous aurions préféré un accord à vingt-sept (ndlr : l’ensemble des pays de l’Union européenne), cela n’a pas été possible compte tenu de la position de nos amis britanniques », a déclaré Nicolas Sarkozy.
« Pour accepter une réforme des traités à vingt-sept, David Cameron ((Premier ministre britannique) a demandé, ce que nous avons considéré tous comme inacceptable, un protocole dans le traité permettant d’exonérer le Royaume-Uni d’un certain nombre de règlementations sur les services financiers » a indiqué Nicolas Sarkozy.
« Ce que nous n’avons pas pu accepter, puisque nous considérons tout au contraire qu’une partie des ennuis du monde vient de la dérégulation du service financier », a précisé Nicolas Sarkozy.
« Si nous acceptions une dérogation pour le Royaume-Uni, c’est la remise en cause à nos yeux, je ne dis pas que c’est la position de monsieur Cameron, d’une bonne partie du travail qui a été fait au service d’une régulation de la finance, régulation bien nécessaire » a ajoutéle chef de l’état français.
Pour la chancelière allemande Angela Merkel, ce sommet a permis un « bon résultat » qui doit permettre à l’euro de regagner sa « crédibilité ».
Vendredi le président français Nicolas Sarkozy, a indiqué lors d’une conférence de presse que les Etats de la zone euro envisagent de renflouer le Fonds monétaire international (FMI) à hauteur de 200 milliards d’euros, afin de soutenir des pays fragiles de l’Union monétaire.
« Nous avons décidé d’étudier la possibilité d’un renforcement à hauteur de 200 milliards d’euros » des ressources du Fonds.
Christine Lagarde, directrice générale du FMI qui a salué la discipline budgétaire et l’accélération de la mise en place du futur fonds de secours permanent de la zone euro et a indiqué que la confirmation de ces 200 milliards d’euros devait « intervenir sous une dizaine de jours » estimant qu’il s’agissait d’ »un paquet qui va clairement dans la bonne direction ».
Herman Van Rompuy a évoqué l’absence d’acord des Etats de la zone euro sur les euro-obligations pour mutualiser leurs dettes « Nous n’avons pas d’accord cette nuit sur ce sujet mais nous espérons reparler de ce sujet lorsque la tempête sera passée », a-t-il estimé devant les médias vendredi à Bruxelles.
Ajoutant que « les Etats membres de la zone euro ont donné mandat » aux institutions européennes « de poursuivre nos travaux sur l’intégration budgétaire » et « la mutualisation de la dette » a précisé Herman Van Rompuy à Bruxelles.
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