Face à la demande du nombre de bénéficiaires des Restos du Cœur en augmentation cette année encore, il manque cinq millions d’euros à l’association fondée en 1985 par Coluche pour répondre aux demandes.
Le président de l’association tire le signal d’alarme sous l’effet de la crise économique, et a lancé un appel à la générosité nationale.
L’appel de détresse intervient quelques jours après la visite du président Sarkozy au centre logistique des Restos du Coeur à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) qui a salué le « travail exceptionnel » de l’association.
Dans un entretien à l’AFP e président de l’association des Restos du Cœur a indiqué « Les personnes qui ont besoin des Restos du Coeur ou de l’aide d’autres associations humanitaires pour se nourrir et vivre correctement sont de plus en plus nombreuses » et « cette tendance risque de s’installer ».
Il a ajouté qu’ après une hausse de 25% du nombre de personnes accueillies sur les trois dernières années, « nous enregistrons encore de l’ordre de 5 à 8% de personnes supplémentaires depuis le début de notre campagne 2011-2012, avec parfois, dans certains départements, des pics pouvant atteindre jusqu’à 15% », a-t-il précisé.
« Aux Restos du Coeur, un repas coûte environ un euro. L’an dernier, on a servi 109 millions de repas à 860.000 bénéficiaires. Si on devait constater 5% de personnes en plus durant toute la durée de la campagne, soit l’hypothèse basse, cela représenterait cinq millions d’euros de besoins en plus », a t-il poursuivi.
Les financements stagnent, s’inquiète M. Berthe, qui en appelle à « la générosité nationale, publique et privée, pour nous aider à compenser ».
Certes, il existe le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD), qui permet de financer l’aide alimentaire de 18 millions d’Européens pauvres dans 19 des 27 Etats membres, mais « cette aide européenne reste au même niveau qu’il y a deux ou trois ans.
Quant aux finances publiques, elles sont très mal en point », a expliqué le président de l’association des Restos du Cœur.
Les Restos du Coeur (aide alimentaire, actions d’insertion) mobilisent cette année 60.000 bénévoles, financés pour un tiers par des financements publics et aux deux tiers par des apports privés (dons, legs, revenus générés par les Enfoirés).
Pour conclure le président de l’association a résumé « On doit faire plus avec moins », a-t-il déploré.
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