Conséquence des révolutions dans le monde arabe, les automobilistes ont dépensé en 2011 des sommes record pour faire le plein de gazole ou d’essence.
Le prix moyen d’un litre de gazole s’est élevé en moyenne à 1,34 euro depuis le début de l’année, contre 1,15 l’an dernier, et celui du super sans plomb 95 à 1,50 euro (au lieu de 1,35), soit respectivement 16% et 11% de plus qu’en 2010 selon les statistiques mises à jour chaque semaine sur le site du ministère du Développement durable.
Les précédents records de 2008, lorsque les cours du brut étaient au zénith, atteignant brièvement 150 dollars le baril ont été dépassés.
En 2008, le litre de gazole coûtait en moyenne 1,27 euro et l’essence 1,35 euro.
Principale cause de cette hausse des prix des carburants en 2011, le printemps arabe, qui a fait s’envoler les cours du pétrole brut.
Pendant plusieurs mois, le marché s’est retrouvé privé de la production libyenne, qui atteignait près de 1,6 million de barils par jour (dont environ 1,3 millions exportés) avant la chute du colonel Kadhafi.
La crainte de troubles dans la péninsule arabique s’est ajouté à ces circonstances.
Les prix du pétrole se sont maintenus pendant toute l’année dans une moyenne très élevée, autour de 100 dollars pour le brut new-yorkais et de 108 dollars pour le Brent coté à Londres, contrairement à 2008, où les prix du pétrole, après avoir flambé au premier semestre, s’étaient brutalement retournés à l’automne avec la chute de Lehman Brothers.
Même si la production libyenne est remontée autour d’un million de barils par jour, l’impact du printemps arabe se fait toujours sentir sur l’offre.
Les prix pourraient cependant baisser en 2012 sauf dans le cas d’une nouvelle révolution arabe ou d’un éventuel bouleversement en Iran, qui viendrait modifier la donne estime le président de l’Ufip Jean-Louis Schilansky.
« (….) parce que l’offre pétrolière devrait bien se porter (…) Hors risque géopolitique, on a plutôt tendance à voir des pressions baissières sur le prix du brut (…) parce que la crise économique européenne risque de se propager et d’avoir un impact sur l’ensemble de l’économie mondiale».
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