Jean Marie Le Pen, fondateur du Front national continue à faire campagne sur le terrain et conseille notamment à sa fille Marine Le Pen de ne pas négliger le thème de l’immigration.

A bientôt 84 ans et plus de cinquante ans de vie politique derrière lui, Jean-Marie Le Pen a passé le flambeau de la présidence du Front national à sa fille sans pour autant rester inactif «Vivre, c’est combattre. Alors, tant que j’en aurai la force, j’irai sur le terrain! » déclare t-il.

Pour soutenir la candidature de Marine Le Pen à l’élection présidentielle, en janvier seulement de nombreux rassemblement sont prévus « et d’autres encore, car je croule sous les demandes, précise -t-il. Il faut dire que je suis un militant modèle… et je reste une bête politique d’actualité ».

Dans chaque ville , le programme est similaire, un banquet patriotique avec les militants et « parle (ra) en circulant entre les tables, de façon décontractée pour commenter l’actualité et parler de Marine » déclare -t-il.

Un cadre du FN cité dans Le Parisien reconnaît que Le Pen en campagne, c’est l’assurance de remplir les salles et « une bonne façon de rassurer une base frontiste, parfois perplexe face au désir d’ouverture et de modernité revendiqué par la nouvelle présidente ».

Bruno Bilde, directeur de la communication de Marine Le Pen pense également « Il est très apprécié et très populaire parmi nos militants. Pourquoi devrait-on s’en passer? » s’interroge t-il.

Jean Marie Le Pen précise « Je reste un atout » et ajoute « Si je gêne, je saurai aussi m’arrêter. » .

Pour cette campagne inédite du Front national où il soutien pour la première fois sa fille à l’élection présidentielle , il déclare : « J’irai partout où elle ne pourra pas aller, on va se démultiplier sur le terrain de façon à quadriller l’ensemble du territoire d’ici au premier tour », « mais aussi pour les législatives » s’empresse t-il d’ajouter.

Sans exclure une éventuelle candidature en juin dans le Sud-Est : « Ce n’est pas à l’ordre du jour. Mais, si la nécessité se fait sentir, une campagne de plus ou une campagne de moins, n’est pas fait pour m’effrayer ».

En ce qui concerne le début de campagne de sa fille Marine Le Pen, il déclare « Elle est excellente dans les débats et à la télévision. Pour le reste, elle s’améliore au fur et à mesure. Comme on dit, c’est en forgeant qu’on devient forgeron ».

Il souligne « Elle s’est beaucoup impliquée sur les questions économiques et sociales ces derniers temps. Mais je crois qu’elle ne devrait pas négliger les questions d’immigration », estime-t-il. « Ce sont d’ailleurs des choses que j’aurai l’occasion de dire lors des prochains bureaux de campagne » conclut Jean Marie Le Pen.

Jean Marie Le Pen ( juin 2011)

« Marine est un meilleur candidat que moi »

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