Lundi soir au Théâtre du Rond-Point, trois candidats de gauche, Eva Joly (Europe Ecologie-les Verts), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et Phillippe Poutou (NPA) se sont retrouvés sur la question du logement.
La semaine passée les trois candidats à l’élection présidentielle s’étaient donnés rendez-vous devant la cour d’appel d’Amiens (Somme) afin de soutenir Xavier Mathieu, le leader emblématique des salariés licenciés du groupe Continental.
Ils se sont retrouvés lundi soir au Théâtre du Rond-Point pour une soirée « Non au logement cher ».
Le rassemblement qui visait à dénoncer l’urgence de la question du logement, était organisé par plusieurs associations dont le CNL, le DAL, la Fondation Copernic, FSU, Jeudi Noir ou Sud Logement.
Cette réunion intervient alors que la Fondation Abbé-Pierre rendra le 1er février prochain, Porte de Versailles, à Paris, son rapport annuel sur le sujet en présence de plusieurs candidats à l’élection présidentielle comme le souhaite la Fondation qui pourra s’appuyer sur le soutien certrain de Jean-Luc Mélenchon.
Le candidat du Front de gauche, a martelé au Théâtre du Rond-Point lundi ses propositions.
« Il faut organiser la baisse des loyers. Pas des entourloupes ni des demi-mesures. On calcule la moyenne des loyers d’un bassin et l’on ne permet à personne d’être au-dessus », a-t-il déclaré.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé le « capitalisme qui a organisé la rareté », « les banques, le capitalisme, la cupidité », et a plaidé pour la construction de 200.000 logements par an, soit un million par quinquennat « pour qu’il n’y ait pas la rareté qui fasse monter les prix », a-t-il indiqué en citant la Fondation Abbé-Pierre.
« Souvenez-vous qu’en 2006 Sarkozy nous disait qu’il n’y aurait
plus un seul SDF, et leur nombre a augmenté de 50% » ( Eva Joly)
Le candidat du Front de Gauche a souligné l’importance d’ »empêcher les expulsions des personnes en difficulté » et de « faire cesser le scandale des logements vides par la réquisition ».
Philippe Poutou leader du Nouveau parti anticapitaliste, a estimé nécessaire « la réquisition des logements vides », mais aussi le blocage des loyers, l’inéligibilité des maires qui ne respectent pas la loi SRU (20% minimum de logements sociaux), et un service public du logement.
Eva Joly candidate écologiste a plaidé pour un moratoire sur les loyers pendant au moins trois ans » : « Nous voulons mettre fin à la liberté de relouer à n’importe quel tarif quand le logement est vacant », a-t-elle affirmé ajoutant à l’égard du président de la république : « Souvenez-vous qu’en 2006 Sarkozy nous disait qu’il n’y aurait plus un seul SDF, et leur nombre a augmenté de 50% ».
Eva Joly a pris l’engagement de « réhabiliter 300.000 logements par an, les mettre aux normes pour réduire la facture –énergétique- des familles » en évoquant les « 950.000 emplois dans l’économie verte » qu’elle doit annoncer vendredi à Alizay (Eure).
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