Depuis le début l’année 2012, les prix des carburants battent des records.
A l’origine de de la flambée des prix des carburants, les tensions géopolitiques en Iran et la demande en forte hausse.
En ce début d’année 2012, les prix du super sans plomb 95 dépassent les niveaux de l’année 2008, pendant laquelle les cours du brut avaient atteint des records.
En 2011, le budget automobile des Français s’est envolé en raison des prix des carburants et la tendance ne semble pas s’inverser pour 2012.
Au contraire, les prix à la pompe ont bondi depuis le passage en 2012.
Le prix l’essence SP95, essence la plus vendue en France, dépasse aujourd’hui le prix enregistré en juin 2008.
Celui-ci est passé de 1,513 euro fin décembre à 1,536 euro aujourd’hui 12 janvier 2012 indique le baromètre de l’Union française des industries pétrolières (Ufip).
De même le prix du gazole progresse de 1,371 euro à 1,398 euro.
Les données transmises par l’Ufip s’appuient sur des moyennes hebdomadaires.
Les prix peuvent varier en une journée ou encore selon la station-service.
Le cours du pétrole brut s’établit aujourd’hui autour de 113 dollars le baril.
Les tensions géopolitiques en Iran et au Nigéria et la chute de l’euro pénalisent les prix à la pompe en Europe.
« Aujourd’hui, on ne voit pas de facteurs
qui feraient baisser les prix » ( Ufip)
Jean-Louis Schilansky, président de l’Union française des industries pétrolières estime que la menace iranienne d’interrompre la navigation dans le détroit d’Ormuz maintient les craintes sur les marchés et pèse surtout sur « les marchés asiatiques, comme l’Inde et la Chine« .
Pour le transport de brut vers l’Iran, le détroit d’Ormuz est une voie importante où transitent plus de 2.000 pétroliers chaque année soit 17 millions de barils de pétrole par jour en volume.
Un embargo pétrolier contre l’Iran a été décidé par les pays de l’UE au début du mois.
Les affrontements religieux et manifestations contre la hausse des carburants qui ont lieu actuellement au Nigeria inquiètent également les marchés.
Avec près de 2,4 millions de barils par jour, le Nigeria est le plus important producteur de brut d’Afrique devant l’Angola et pour la première fois depuis le début de ce mouvement social, les syndicats du pétrole ont menacé d’interrompre la production de brut.
Jean-Louis Schilansky estime « Aujourd’hui, on ne voit pas de facteurs qui feraient baisser les prix ».
Une nouvelle hausse des prix des carburants dans les prochains jours, est ainsi fortement probable.
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