Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, en charge du projet de l’UMP, a déclaré vendredi dans un entretien au Figaro à propos de l’élection présidentielle qui aura lieu dans moins de 100 jours : il faut écouter «la France des silencieux».
Bruno Le Maire : Ce sera une campagne comme nous n’en avons jamais connu. Les Français sont inquiets. Ils attendent des réponses claires et précises à leurs difficultés: l’emploi, l’éducation, la sécurité, l’immigration.
La majorité et le PS font des choix opposés. D’un côté, le choix courageux du président de la République de jouer cartes sur table et d’agir jusqu’au bout, quitte à courir le risque de l’impopularité. De l’autre, la partie de poker menteur que François Hollande joue avec les Français.
Le candidat socialiste ne montre pas ses cartes. Il veut dissimuler son absence de projet car les divisions idéologiques au sein du PS lui interdisent d’apporter des réponses claires aux préoccupations des Français. (…)
Les Français sont plus lucides que leurs élites, auxquelles ils reprochent de les avoir bercés d’illusions. Aujourd’hui, plus d’un tiers du corps électoral n’a plus confiance dans les discours politiques. Il nous faut répondre à leur défiance en tenant un langage de vérité.
Interrogé sur d’éventuelles craintes quant au score de Marine Le Pen :
Le FN est une vraie menace pour notre majorité. À nous d’entendre la France des silencieux qui se donnent du mal et ne réclament jamais rien. C’est l’objet de mon tour de la France rurale. Ne stigmatisons pas telle ou telle catégorie de la population, mais redonnons à chacun sa dignité.
Par exemple, en arrêtant d’imposer des règles tatillonnes aux agriculteurs et aux entrepreneurs! Respectons davantage leur travail! Il faut aussi aller plus loin dans l’exemplarité, la parité, le renouvellement de la vie politique.
Nous avons du retard. Reconnaissons-le. Poursuivons et approfondissons les avancées démocratiques du quinquennat: l’exception de constitutionnalité, la nomination d’une personnalité de gauche à la tête de la Cour des comptes et de la commission des finances de l’Assemblée nationale.
Son avis sur les cinq cents signatures que doit avoir ou non Marine Le Pen :
Oui. Si nous voulons que la présidentielle se passe dans des conditions sereines, il faut que chaque candidat qui représente une partie significative du corps électoral puisse participer.
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