Le candidat socialiste à l’élection présidentielle a été contraint mercredi, après les critiques de l’aile gauche du PS sur sa mesure concernant les 60 000 postes dans l’éducation, à un recadrage.
Lors d’une réunion de son conseil politique mercredi François Hollande a adressé une «sévère mise au point» à son équipe.
Le candidat socialiste a affirmé, selon un participant : «On a tout pour gagner. Si on ne gagne pas, on ne le devra qu’à nous-mêmes, vous n’êtes pas obligés de vous commenter les uns et les autres et de m’obliger à corriger les uns et les autres.»
Bernard Cazeneuve, l’un des porte-parole de François Hollande, interrogé sur les postes dans l’éducation et le quotient familial, a indiqué devant l’Association des journalistes parlementaires :
«Nous sommes dans ces ultimes calages qui permettront à François Hollande dans les jours qui viennent de réaffirmer la clarté des objectifs et de préciser concrètement quelles sont les modalités».
«Il y a un travail en cours sur les modalités. Nous n’avons pas de mal à nous mettre sur la même ligne» a-t-il ajouté.
«Il y a chez nous une tradition de débat avant que les arbitrages soient rendus. Ce qui est gênant, c’est quand le débat et l’expression publique interviennent après», a-t-il précisé.
«François Hollande a indiqué très clairement hier que l’objectif était confirmé. Sur les modalités de la mise en oeuvre de cet objectif, il a dit très clairement qu’il préciserait les conditions», a t-il poursuivi
La veille, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, avait estimé que la création de 60 000 postes dans l’Education nationale ne devait pas être menée «par redéploiements».
Mardi, le député PS Jérôme Cahuzac, chargé des finances au sein de l’équipe de François Hollande, avait affirmé sur France 2 qu’« il n’y aurait pas de postes supplémentaires créés dans la fonction publique d’Etat, pour une raison assez simple, c’est que la France n’en a tout simplement pas les moyens».
Mardi Benoît Hamon, porte-parole du PS, Henri Emmanuelli, député des Landes, et Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, ont indiqué dans un communiqué commun :
«Nous sommes surpris de l’interprétation faite hier par Jérôme Cahuzac, président de la commission des Finances de l’Assemblée Nationale, de la proposition ambitieuse de François Hollande de créer 60 000 postes d’enseignants dans l’Education nationale».
«Après cinq ans de suppressions de postes, en application du non remplacement dogmatique d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, les services publics, en particulier l’école, se retrouvent en première ligne» ont –ils estimé.
Hollande : "que vous, vous tapiez sur votre… par BFMTV
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