Le relèvement de 19,6% à 21,2% du taux normal de la TVA annoncé dimanche par Nicolas Sarkozy est décrié par l’opposition par les associations de consommateurs mais aussi par certains poids lourds de la majorité qui redoutent une réaction des électeurs à mois de 80 jours de l’élection présidentielle.
De même Nicolas Sarkozy a confirmé une augmentation de deux points de la CSG sur les revenus financiers pour financer la baisse du coût du travail et relancer la compétitivité de l’industrie française.
Cette hausse de la TVA, que François Hollande a promis d’abroger s’il est élu, doit entrer en vigueur au 1er octobre prochain. Elle a pour objectif avec la hausse de la CSG de faire contribuer les «patrimoines les plus élevés», à la lutte contre les délocalisations.
A l’inverse, les charges patronales seront allégées de 13milliards d’euros.
Nicolas Sarkozy a vanté le modèle de l’Allemagne, «le seul pays d’Europe qui, non seulement a gardé ses emplois industriels, mais les a développés» alors que «depuis 10 ans, la France a perdu 500.000 emplois industriels».
Le chef de l’état a ajouté «Je veux que la France reste une terre de production, je veux que l’on garde nos usines, je veux que l’on puisse, non pas consommer français, ce qui n’a pas de sens, mais produire en France», a-t-il souligné.
L’allègement des charges patronales donnera lieu à une «exonération de la totalité des cotisations» familiales pour les salaires compris entre 1,6 et 2,1 fois le Smic, l’exonération se prolongera de manière dégressive pour les salaires allant jusqu’à 2,4 fois le Smic.
Le chef de l’état a précisé que «97% des effectifs de l’agriculture, 82% des effectifs de l’automobile et les deux tiers des effectifs de l’industrie» bénéficieront de ces mesures qui seront débattues, dès février, au Parlement.
Ne seront pas concernés par cette hausse, les taux réduits de TVA à 5,5% et à 7% sur les produits alimentaires, les médicaments ou les travaux d’amélioration des logements.
Selon Nicolas Sarkozy cette hausse de la TVA ne devrait pas avoir de conséquence sur le pouvoir d’achat des Français, compte-tenu du caractère «extrêmement concurrentiel» des produits qu’elle concernera a t-il précisé.
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