Après la participation de Marine Le Pen à un bal vendredi en Autriche de corporations estudiantines proches de l’extrême-droite, la polémique grandit.

Marine Le Pen candidate du FN à l’élection présidentielle était l’invitée vendredi du dirigeant du parti populiste et d’extrême-droite FPÖ, Heinz-Christian Strache.

Selon Johann Gudenus, le chef du groupe FPÖ à Vienne, l’extrême-droite est victime d’une stigmatisation de la part de ses opposants et son parti tient à défendre la candidate du Front national.

Condamné en 2006 pour négationnisme le père de Johann Gudenus, chef du groupe FPÖ à Vienne et membre de la corporation estudiantine Vandalia, était présent au bal.

« Une faute » selon Mélenchon

Interrogé par l’Express l’élu répond à propos des relations entre le FPÖ et le FN :

« J’ai rencontré plusieurs fois Jean-Marie Le Pen, c’est un monsieur charismatique », « On s’est vus à Paris, et aussi dans une guinguette à Vienne. En Europe, on est libre de voyager et cela vaut aussi pour Marine Le Pen. Je ne comprends pas cette agitation artificielle de la gauche. »

Il indique que des menaces physiques ont été faites par les 4000 manifestants venus dénoncer la tenue de la soirée le jour anniversaire de la commémoration de la shoah et que selon lui, l’extrême-droite est victime d’une stigmatisation de la part de ses opposants.

Une décoration officielle a été refusée mardi au dirigeant du FPÖ Heinz-Christian Strache, dont Johann Gudenus est un proche, après une polémique concernant un parallèle qu’il aurait lui aussi fait entre l’extrême-droite actuelle et le traitement des juifs par l’Allemagne nazie.

Le quotidien autrichien Der Standard a indiqué que des journalistes ont infiltré le bal en se faisant passer pour des sympathisants.

L’ambiance dans laquelle s’est tenue le bal des corporations a été comparée à la « la Nuit de cristal ».

Marine Le Pen a dénoncé mardi les critiques qui lui sont faites et parle de diffamation.

Les réactions politiques n’ont pas tardé en France et Jean Luc Melenchon a qualifié la participation de Marine Le Pen à ce ban de  » Faute ».

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