Jean-Pierre Diot a passé vingt-cinq ans au Service de protection des hautes personnalités (SPHP).
Il a été garde du corps de Nicolas Sarkozy à l’époque où il était ministre de l’Intérieur.
Désormais consultant en protection rapprochée, il explique à France Soir les raisons pour lesquelles l’agression de François Hollande mercredi au Congrès de l’Abbé Pierre où il a été enfariné, cela aurait pu être dramatique explique t-il. Extrait.
« une double erreur a été commise »
Selon Jean-Pierre Diot « une double erreur a été commise : d’une part, avoir laissé cette femme monter sur l’estrade, et d’autre part, lui avoir laissé le temps d’ouvrir son sac et de jeter la farine. En matière de protection, le plus important, c’est le temps de réaction. L’agresseuse a finalement été maîtrisée efficacement, mais le mal était fait. Elle a jeté de la farine, mais cela aurait pu être du vitriol… Toute erreur est potentiellement dramatique.
(…) Dans le cas précis de François Hollande, tous les points d’accès à la tribune doivent être sous le contrôle des agents. Il faut surveiller à la fois l’arrière de la scène en se dissimulant derrière les rideaux et l’arrivée sur l’estrade en se plaçant près des escaliers de part et d’autre ».
Il précise : « Avec un tel dispositif, il semble invraisemblable que quelqu’un ait pu monter sur scène en plein discours. Cela aurait été moins grave si le candidat avait reçu de la farine en traversant la foule, car c’est quasiment impossible à éviter ».
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