Mathieu Kassovitz dont le film « L’ordre et la morale » n’est nommé qu’une seule fois dans la catégorie meilleur scénario adapté dans la liste des nominations pour les prochains César, a réagi sur le plateau de « La Quotidienne du cinéma » sur TPS Star :
« Ce n’était pas douloureux, pas du tout. Sérieusement. Je trouve que c’est un film assez fort, -long et compliqué- à faire et qui est un film très français.
Que le public n’y aille pas, pour différentes raisons, je n’ai aucun problème avec ça. Je comprends que les gens n’aient pas envie de voir ça et qu’ils aient envie de choses beaucoup plus simples.
Mais que l’industrie ne comprenne pas que ce genre de films doit faire partie du panel du cinéma français, je trouve ça un petit peu difficile », a déclaré le réalisateur.
Le film La Haine en 2012 : « les distributeurs diraient «
Je ne veux pas de ce public dans nos salles »
Mathieu Kassovitz a ajouté « Ca n’a rien à voir avec la qualité des films, mais je trouve que dans l’ensemble du cinéma français, on manque d’une ambition très simple qui est celle du cinéma. On fait des films, on oublie un petit peu le côté cinéma« .
Et de préciser « On est soit sur des imitations de films américains sur lesquels on n’est pas assez bons soit dans des films qui sont trop bons pour la télé mais pas assez pour le cinéma ».
« On travaille dans des tout petits groupes, on retrouve les mêmes acteurs dans les mêmes films faits par des copains… Je trouve que cette partouze artistico-commerciale n’est pas excitante. Et j’en suis extrêmement malheureux », a t-il poursuivi.
Selon Mathieu Kassovitz il ne lui serait plus possible de faire aujourd’hui un film comme « La Haine » sorti en 1995.
Selon le réalisateur « si je voulais faire ++La Haine 2++, je ne pourrais pas. Impossible. Personne ne voudrait mettre le doigt dedans ! Et si on allait jusqu’au bout, je ne suis même pas sûr que le film sortirait parce que les distributeurs diraient « Je ne veux pas de ce public dans nos salles », a-t-il conclu.
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