Dans un entretien au donné mardi, quotidien anglais The Guardian, François Hollande décrit comme un homme politique de «centre-gauche, social démocrate modéré», évoque la disparition des communistes :

«C’était la guerre froide et Mitterrand a nommé des communistes au gouvernement. Aujourd’hui il n’y a pas de communistes en France.. La gauche a gouverné pendant quinze ans pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n’y a pas de crainte à avoir», déclare le candidat socialiste.

Le quotidien anglais relève par ailleurs que F.Hollande prône une réduction des déficits et non l’augmentation des bas salaires comme la gauche le faisait auparavant.

Jean-Luc Mélénchon a réagi à ces déclarations en ironisant «Je suis le candidat des communistes, il est mauvais observateur», a-t-il déclaré.

C’est «une parole qui ne lui portera pas chance» a t-il ajouté.

« Les 132.000 adherents du PCF seront

contents de l’apprendre »

Dans un communiqué Olivier Dartigolles, co-directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon explique à son tour «Les 132 000 adhérents du PCF et ses 10 000 élus seront contents de l’apprendre. Ses propos sur les marchés financiers méritent aussi le détour . Cela a le mérite d’être clair, les électeurs de gauche apprécieront ».

François Hollande est revenu sur cette phrase mardi dans le train pour Saint-Etienne, «Oui il y a un Parti communiste en France, oui il y a des communistes, mais ils ne sont plus ce qu’ils étaient en 81. Ils étaient à 20-22%, et ils ne sont plus qu’à 10%, ça a changé sensiblement», a –il estimé.

François Hollande a tenu à se montrer conciliant à 77 jours de l’élection présidentielle « Mélenchon va bien au delà du parti communiste. J’ai du respect pour le PC, pour l’influence communiste, pour le Front de gauche et sa candidature. Je soutiens le rassemblement de la gauche avec toutes ses sensibilités.» a déclaré le candidat PS et favori dans les sondages.

La semaine passée Jean Luc Melenchon avait qualifié le candidat PS comme étant son « camarade François Hollande » et avait annoncé , s’il est élu en mai prochain, la titularisation de 850.000 travailleurs précaires de la fonction publique et un décret de réquisition générale des logements vacants.

Tags: François Hollande, Front de gauche, Jean Luc Mélenchon, Présidentielle 2012, PS