Le président de la Sacem, Bernard Miyet, a estimé lundi que la solution à apporter à l’industrie musicale dont  le manque à gagner ne cesse de croître, serait de taxer les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) et les opérateurs :

« Nous espérons que l’application de la loi Hadopi sera un succès mais nous pensons qu’il faudra attendre plusieurs années avant de retrouver des niveaux comparables à ceux d’avant » a déclaré le président de la Sacem.

Bernard Miyet s’appuie sur les répartitions Sacem distribuées aux auteurs, compositeurs et éditeurs de musique qui sont passées de 200 millions d’euros  pour l’année 2003 à 158 millions en 2008.

Cette chute des recettes ne devrait d’ailleurs pas s’inverser, puisque la Sacem prévoit entre 120 et 135 millions d’euros de revenus pour 2012.

Selon la sacem, le principal responsable de cette situation est le téléchargement illégal contre lequel seul une taxe des fournisseurs d’accès à Internet, pourrait être la solution  «Nous souhaiterions une contribution compensatoire qui serait modeste et évolutive dans le temps»,  a ajouté Bernard Miyet.

Plusieurs propositions doivent être présentées à Nicolas Sarkozy, mi-décembre par le ministre de la Culture et de la Communication Frédéric Mitterrand qui a chargé la commission Zelnik d’éudier la question du développement de l’offre légale en France.