René Frydman, gynécologue-obstétricien, figure de la fécondation in vitro qui a réalisé il y a trente ans la première intervention de «bébé éprouvette» grâce à une fécondation in vitro (FIV), s’est exprimé dans un entretien à «20 Minutes» publié mardi 21 février 2012 et dit regretter les blocages administratifs en France dans ce domaine.
René Frydman : On ne pourrait pas refaire ce qu’on a fait il y a trente ans, à cause du mille-feuille administratif qui entoure ces questions. En France, la recherche sur l’embryon est interdite. Mais autorisée dans certains cas! Cette confusion nuit à l’innovation, ne donne pas des ailes. Alors, bien sûr on a progressé, mais il y a une chape de plomb que n’ont pas nos collègues anglo-saxons.
« Un bilan pour les femmes entre 33 et 35 ans »
En ce qui concerne les mesures qu’il prône, René Frydman déclare :
« Allons d’abord au bout de notre logique de gratuité. En informant les femmes qu’elles peuvent donner leurs ovocytes, donc en autorisant des campagnes dans chaque hôpital. Ces problèmes concernent 15% des personnes en âge de procréer. C’est de la santé publique, il faut plus informer.
René Frydman ajoute « Un bilan de fertilité pour les femmes entre 33 et 35 ans. J’en vois tant entre 40 et 45 ans qui disent «ah, si j’avais su». Cela accélérerait aussi la marche vers la conservation des ovocytes, dont on ne fera pas l’économie. Pourquoi une femme de 33 ans qui n’a pas rencontré son prince charmant, mais veut un jour être mère, ne pourrait-elle conserver ses ovules? » s’interroge le Pr René Frydman.
René Frydman – La procréation assistée par les_ernest
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