« l comme immense ras-le-bol des policiers » revendique l’Union SGP Unité Police  en manifestant aujourd’hui jeudi 3 décembre et en distribuant des lettres ouvertes à la population pour attirer son attention sur le fait que moins d’effectifs, c’est aussi moins de sécurité pour le citoyen.

« La course aux PV, il y en a assez » précise le site internet du Syndicat SGP Police Force Ouvrière qui ajoute qu’à 12 heures à Paris,  Nicolas Comte prendra la parole devant le ministère des finances.

C’est à l’appel de ce syndicat que  des gardiens de la paix distribueront des tracts jeudi pour dénoncer la « religion du chiffre » et leurs conditions sociales.

Plusieurs milliers de gardiens de la paix à Paris, Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux, Brest ou Strasbourg manifestent jeudi leur colère devant les gares et les préfectures.

Ils souhaient alerter les citoyens sur « l’entreprise de démolition du service public Police nationale » indique leur communiqué.

Ils n’acceptent plus que l’on attende d’eux toujours plus de résultats sans disposer des moyens nécessaires.

A moment où le débat sur les gardes à vues remet en question leur condition en s’appuyant sur des jurisprudences de la Cour européenne des Droits de l’Homme , les policiers ne veulent plus être la cible de critiques sur leur travail dont ils estiment que les conditions se dégradent.

Yannick Danio, délégué national de L’Union SGP-Unité Police, premier syndicat de gardiens de la paix et de gradés s’est exprimé jeudi sur TF1 News :

« La coupe est pleine. Nous demandons la fin de la religion du chiffre, la fin du mépris de la police de la part d’hommes politiques dont les discours sont trop éloignés de la réalité du terrain »

Il poursuit «  Nous demandons également la prise en compte de nos revendications sociales. Il faut arrêter de couper dans nos effectifs. Au lieu des 108.000 postes prévus en 2012, nous serons 100.000 » .

Par ailleurs, le syndicat souhaite le classement du métier de policier en nomenclature « métier pénible ». Le délégué syndical précise : « Sur les dix dernières années, on recense une cinquantaine de décès par an ! ».