Jeudi, François Bayrou, en meeting à Angers a dénoncé devant près de 1.800 personnes réunies à l’intérieur et à l’extérieur du palais  des congrès, la « surenchère » de ses concurrents qu’il juge « irresponsable et dangereuse ».

François Bayrou qui a cité les noms de Nicolas Sarkozy et de François Hollande a déclaré « La campagne électorale telle qu’elle se déroule trahit l’intérêt véritable des Français. On ne parle plus de la dette, du chômage, du pouvoir d’achat, mais l’on fait des promesses à coûts de milliards d’euros, sans en avoir les moyens ».

Le candidat centriste a parlé d’une « campagne irresponsable et dangereuse », de « non-assistance à pays en danger » en citant ses adversaires. « Leurs deux partis sont co-responsables de la situation actuelle et ils sont en train de nous proposer son aggravation » a t-il déclaré.

« Si on n’a plus la possibilité

de faire fortune en France »

La proposition de François Hollande de taxer à 75% pour les revenus au dessus d’un million d’euros annuels, a été qualifiée de proposition « démagogique », relevant de « l’amateurisme »: « Si on n’a plus la possibilité de faire fortune en France, les riches de demain seront les fils des riches d’aujourd’hui ».

François Bayrou a pris pour exemple le comédien Jean Dujardin dont la performance dans le film The Artist a été récompensée à Hollywood par l’Oscar du meilleur acteur.

Le candidat a jugé que dans le cas où la réussite et le succès devaient subir les pressions fiscales proposées par F.Hollande, c’est l’ensemble des créateurs, inventeurs, innovateurs français, entrepreneurs, « je ne parle pas que des footballeurs » a t-il précisé, qui seraient alors incités à s’expatrier « Si on n’a plus la possibilité de faire fortune en France » a t-il ajouté.

Le candidat fu Modem a indiqué jeudi « Pour notre part, face au risque du pire, nous porterons la vérité, celle de la nécessité du rééquilibrage des finances publiques sans laquelle nous transmettrons nos dettes à nos enfants. Et, ceux qui sont capables de trahir leur enfant en les couvrant de dettes ne sont pas digne de la responsabilité à laquelle ils prétendent », a-t-il estimé.

La proposition de Nicolas Sarkozy de faire travailler les professeurs du second degré, 26 heures de présence par semaine contre 18 h actuellement en les payant 25% de plus, a été également critiquée par l’ancien ministre de l’Education estimant qu’il « présente les enseignants comme des feignants qu’il faut remettre au travail »

En réalité, selon M. Bayrou les enseignants travaillent déjà le double des 18 heures de cours.

A nouveau les priorités du candidat « Produire », « Instruire », « moraliser la vie publique » ont été rappelées par le candidat du Modem.

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