Au lendemain de l’accord trouvé à Bruxelles pour tenter de trouver des solutions à la crise de la zone euro, le candidat PS, François Hollande a estimé dans un communiqué que « le pire a été évité » mais considère que la participation de pays n’appartenant pas l’UE tels que la Chine état « profondément troublante » et constituait une « dépendance de fait ».
De son côté Martine Aubry, première secrétaire du Parti Socialiste, a estimé que l’accord européen est « un accord a minima qui ne prend pas la mesure de la gravité de la crise ».
« L’accord trouvé cette nuit était nécessaire, mais il est très tardif, bancal et ne s’attaque pas aux causes profondes de la crise » estime la première secrétaire du PS dans un communiqué.
Pour le député de Corrèze « Un accord, même au bout de la nuit, était nécessaire et de ce point de vue le pire a été évité. Mais plusieurs points me paraissent insuffisants aussi bien sur le plan financier que sur le plan économique ».
« Les décisions prises pour alléger le poids de la dette grecque étaient incontournables. (…) Pourquoi avoir attendu si longtemps pour prendre enfin des mesures à la hauteur de l’enjeu, si ce n’est pour protéger un secteur bancaire qui aurait du être appelé au sacrifice bien plus tôt » s’est interrogé le candidat PS.
Pour François Hollande, le fonds de stabilisation renforcé est « le plus critiquable » car « ni le montant exact, ni les conditions de sa mise en oeuvre ne sont clairs ( …) Mais surtout l’annonce de la participation de grands Etats extérieurs à l’Europe, dans la mise en oeuvre de ce fonds, est profondément troublante » estime le candidat PS.
» un aveu de faiblesse »
« Peut-on imaginer que si la Chine, par ce biais, venait au secours de la zone euro, elle le ferait sans aucune contrepartie ? Peut-on penser que le fait de se mettre, ne serait-ce qu’en partie, entre les mains de ces nations avec lesquelles nous avons par ailleurs à négocier sur le front monétaire et commercial nous mettra en capacité d’obtenir des résultats positifs pour l’Europe ? » s’interroge à nouveau François Hollande.
« Il s’agit là d’une dépendance de fait qui traduit un aveu de faiblesse » estime t-il en regrettant l’absence d’euro-obligations qui selon lui auraient « permis à l’Europe elle-même de prendre en main son destin, plutôt que de le confier à d’autres ».
« Au total, ce Conseil européen ne vient pas mettre un terme à la crise financière, même s’il règle enfin le cas grec; il n’offre pas à la zone euro la gouvernance économique indispensable pour lui permettre de relever les défis qui pèsent sur elle en matière de croissance et de solidarité entre les pays qui la composent » poursuit le candidat PS.
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