Franck MELLOUL Directeur de la stratégie du développement et des affaires publiques de l’AEF (Audiovisuel Extérieur de la France) était l’invité de BFM Business.
Franck MELLOUL : « Depuis près de 20 ans RFI a eu l’intelligence de lancer une formation internationale notamment dans les pays en voie de développement, cette formation permettait d’obtenir des relais de diffusion ( des fréquences FM, des licences de diffusion dans des pays qui étaient extrêmement fermés ) et surtout de permettre l’accompagnement de journalistes qui voulaient s’ouvrir sur le monde et dont RFI était l’icône.
Et puis le monde a changé, le monde est encore en train d’évoluer et aujourd’hui on assiste à deux phénomènes: tout d’abord les médias ne veulent plus être formés par des organisations étatiques comme on a pu en voir ici ou là, aujourd’hui les médias veulent être formés par des médias, les journalistes par des journalistes.
Et puis les formateurs de RFI ont pu sentir sur le terrain lorsqu’ils allient former des journalistes l’envie de bénéficier de formations plurimédias pour pas dire trimédias donc on leur demandait de la télévision et du multimédias en plus de la radio.
C’est un des combat de notre Président Alain de Pouzhillac, de combattre pour le multi-linguisme,
C’est à partir de là qu’on a décidé de lancer l’académie France 24 dans les synergies avec RFI pour pouvoir justement apporter son expertise et son regard sur le multimédias ou sur le journalisme, le reportage qui est la force de France 24 aujourd’hui et ainsi nous avons lancé une mission , au lendemain de la révolution du printemps arabe en Tunisie, ou à la demande des Tunisiens ,à la fois des ministres mais aussi des journalistes eux-même.
Et c’est ça qui est très fort, nous avons reçu récemment le Président de la chaîne de télévision nationale Tunisienne et il nous exprimait son émotion et il nous disait France 24 a été la chaîne qui nous a permis de voir la révolution que nos propres médias ne voulaient pas nous montrer.
Il ne vous pas échappé que le fonctionnement d’un journaliste dans un régime dictatorial n’est pas le même que le votre et que il suffisait d’attendre 15H30 pour avoir le fax du ministère de l’information et savoir quels étaient les titres qu’ils fallaient développer.
Donc il faut tout reprendre à zéro, ils veulent savoir comment il faut couvrir une élection, ils veulent savoir comment organiser une émission spéciale, ils veulent savoir comment interviewer quelqu’un sous le prisme de la diversité, ils veulent savoir comment faire des reportages et c’est tout nouveau pour eux.
Alors on envoie des journalistes expérimentés de France 24 mais l’exemple Tunisien est symbolique parce que d’abord il est la première mission commune entre RFI et France 24, et puis surtout parce que, et c’est un des combat de notre Président Alain de Pouzhillac, de combattre pour le multi-linguisme, c’est parce que nous avons un pôle arabophone à l’Audiovisuel Extérieur de la France que nous avons ces demandes aujourd’hui et donc nous avons des journalistes de France 24 arabes qui sont allés formés en arabe des journalistes sur le terrain donc c’est une force d’influence que nous avons en plus. »
Franck MELLOUL invité du Buzz médias
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