Après l’enlèvement de quelques heures d’une fillettes de 5 ans dans l’après-midi à Niévroz (Ain), où elle a été retrouvée peu avant 18h, un homme de 39 ans « connu pour des faits liés à la diffusion d’images pédopornographiques » a été interpellé et placé en garde à vue dimanche soir.

La fillette a été retrouvée « avec ses habits déchirés » sur le bas-côté d’une route à proximité du cimetière, où un riverain avait aperçu un conducteur la déposer, ont indiqué les gendarmes.

Elle avait Disparue à la mi-journée devant le domicile familial, dans un lotissement de la commune où « elle faisait du vélo ».

Le suspect, doit être présenté à un juge ce mardi après-midi.

La très jeune victime est entendue par des gendarmes chargés d’auditionner les mineurs victimes d’agressions.

Les enquêteurs veulent comprendre « ce qui s’est passé pendant les quelques heures où elle a été enlevée », ont-ils indiqué en précisant qu’elle serait ensuite examinée par des médecins.

Interpellé à 18h20 et placé en garde à vue au terme d’une « course-poursuite de trente minutes » avec les gendarmes, l’auteur présumé de l’enlèvement, originaire de l’Isère, a forcé deux barrages et percuté plusieurs véhicules de gendarmes et de civils.

Des habitants de Niévroz auraient aperçu dans la matinée sa voiture « tourner dans le quartier » où habite la victime de l’enlèvement ont indiqué les gendarmes.

Marie-Christine Tarrare, procureur de la République de Bourg-en-Bresse. A précisé à l’AFP qu’une enquête de flagrance a été ouverte pour « suspicion d’enlèvement ».

Selon elle, la fillette ne porte « pas de blessures apparentes ».

« L’hypothèse d’un enlèvement d’enfant a été privilégiée » car ses parents avaient retrouvé « son vélo et une tongue » au milieu de la chaussée dès le signalement de sa disparition à 13H50 ont indiqué les gendarmes.

Les recherches ont mobilisé un « important dispositif » de recherche d’une cinquantaine de gendarmes, un hélicoptère et des chiens.

« Au moment où on s’apprêtait à activer le plan Alerte Enlèvement, on a reçu l’appel d’un riverain affolé qui venait de voir un conducteur déposer la petite fille sur le bord d’une route », ont précisé les gendarmes.

L’hélicoptère a alors pris en chasse la voiture tandis que des barrages étaient mis en place sur les routes avoisinantes.

Le conducteur se trouvant à un premier barrage à Balan, à quelques kilomètres de Niévroz, a « foncé sur les gendarmes qui se sont écartés et ont jeté leur herse sur la route » pour tenter de crever les pneus de la voiture, qui ne s’est pas arrêtée.

Les gendarmes ont alors « tiré deux coups de feu en direction de la voiture », qui s’est trouvée 200 mètres plus loin face à un second barrage, où elle a « percuté de plein fouet un véhicule de la gendarmerie, avant d’être projetée sur un véhicule civil », sans faire de blessés.

Le conducteur en fuite mais indemne, a alors pu être interpellé.

Le suspect, doit être présenté à un juge ce mardi après-midi. Il s’agit d’un ancien chaudronnier âgé de 39 ans et originaire de l’Isère.

Lundi, les premiers examens médicaux ont confirmé que la fillette enlevée pendant 4 heures dimanche a été violée.

Le suspect souffrirait de troubles psychiatriques ; L’homme s’enfermeeait dans un mutisme total avec les enquêteurs qui l’interrogent.

Le parquet révèle également que l’homme avait été condamné en 2009 pour « détention et diffusion d’images à caractère pédo-pornographique » avec obligation de suivi socio-judiciaire pendant 6 années.

Un mandat d’amener lancé il y a un mois.

Selon la loi, ce type de peine est automatiquement commué en prison si le condamné ne respecte pas ses obligations.

Or depuis plus d’un mois, l’homme ne répondait plus aux convocations des médecins.

Jeudi dernier, soit un mois après son absence de réponse, le juge d’application des peines a décidé de lancer un mandat d’amener et était convoqué aujourd’hui mardi devant le tribunal.