Dans un entretien au Journal du dimanche, Jean-Pierre Jouyet, président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), estime que les citoyens finiront par se révolter contre la « dictature de fait » des marchés financiers.
« A terme, les citoyens se révolteront contre cette dictature de fait », prévient M. Jouyet, patron du gendarme français des marchés qui a été secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes de Nicolas Sarkozy et est proche de François Hollande.
Faisant remarquer qu’avec le départ, samedi, du président du conseil italien, Silvio Berlusconi, « c’est le troisième gouvernement qui saute à leur initiative pour cause de dette excessive », il estime que les marchés « ont fait pression sur le jeu démocratique ».
Avant M. Berlusconi, son homologue grec Georges Papandréou avait quitté ses fonctions mercredi et auparavant le Premier ministre irlandais Brian Cowen avait annoncé son départ du gouvernement après le plan d’aide d’urgence que son pays avait du accepter.
M. Jouyet considère que « Pour les marchés, Silvio Berlusconi n’était plus l’homme de la situation et l’envolée des taux d’intérêt de la dette italienne a été leur bulletin de vote ».
Il note cependant que « Nicolas Sarkozy, à l’inverse, est plutôt bien noté pour le moment ».
En ce qui concerne l’erreur commise par l’agence Standard and Poor’s à propos de note de la France, M. Jouyet estime que, pour les grandes agences de notation, « la dette souveraine est devenue un produit d’appel et de notoriété ».
L’ouverture d une enquête sur l’erreur de Standard and Poor’s a été lancée par l’AMF jeudi soir.
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