Invité samedi de l’émission « + clair » sur Canal +, le Premier président de la Cour des Comptes, Philippe Séguin a souhaité revenir sur la divulgation dans les médias avec l’aide « d’un fonctionnaire » d’un pré-rapport de la Cour des Comptes qui aurait indiqué des marges exorbitantes pratiquées par certains producteurs auprès de France Télévisions. Plusieurs producteurs dont Patrick Sébastien ont du s’expliquer sur cette polémique qui serait infondée au regard de la déclaration faite samedi par Philippe Séguin.

«  Nous sommes compétents sur France Télévisions parce- que c’est de l’argent public et nous avions observé s’agissant des rapports de France Télévisions, France 2, France 3 avec les producteurs qu’on payait sur la base des devis et pas forcément sur celle du coût réel. Et alors on avait dit à l’époque à France Télévisions, il faudrait que vous fassiez auditer les contrats avec les producteurs. Ces audits ont eu lieu producteur par producteur,  seulement nous avant de les exploiter, nous avons interrogé les producteurs parce-que c’est notre habitude. On contredit comme on dit, on n’avance rien, l’audit on ne prend pas ça pour argent comptant. Et c’est ce document de transmission qu’on a pris. Alors de là à dire qu’on ne fait pas la différence entre les charges directes et les charges indirectes, je pourrais faire des cours à M. Berretta sur la question. »

« Nous n’avons jamais dit quoi que ce soit. Que s’est-il passé. Il s’est passé qu’un document qui était un document de travail, a été divulgué par le journal de M. Berretta avec la complicité d’un fonctionnaire, c’est pas la peine de… mais ce n’est pas un message de la Cour c’est une interrogation. Alors venir nous dire qu’on n’a pas assez fouillé alors que précisément on est en train de fouiller c’est quand même très mal venu. Et c’est mauvais pour tout le monde, c’est mauvais pour la Cour des comptes, c’est mauvais pour France Télévisions et c’est mauvais pour les producteurs et c’est mauvais pour le journalisme ». Philippe Seguin poursuit : « il aurait du enquêter sérieusement en se demandant quelle était la nature de ce rapport » conclu le Premier président de la Cour des Comptes.