Véronique Vasseur, ex-médecin-chef de la prison de la Santé, appelée en 2007 par Nicolas Sarkozy , est ressortie déçue et amère par son expérience de la politique.

Véronique Vasseur hésite à adresser son livre à Nicolas Sarkozy même si la dédicace qu’elle a choisi est déjà prête : « J’y croyais. Je n’y crois plus. »

Le médecin de l’hôpital Saint-Antoine a choisi pour le titre de son livre « Le Panier de crabes »  Elle raconte : «  la politique est un milieu où l’on ne pense qu’à s’entre-dévorer. Je savais que ce n’était ni sympa ni tendre. J’ai trouvé cela médiocre et grotesque. »

Elle déclare au magazine Elle «  J’ai voulu expliquer aux gens de la socité civile comment cela se passe, et montrer la violence d’une campagne électorale »

Et ajoute «  On m’a sollicité uniquement comme faire valoir médiatique »

Ses débuts en politique ont commencé au printemps 2006 un an avant les présidentielles. C’est un ami de son fils qui l’encourage  pour intégrer la Diagonale qui rassemble les sarkozystes de gauche.

Elle est présente au premier rang des meetings de Nicolas Sarkozy et le rencontre dans sa loge après certains discours. Elle confie avoir alors aimé son « côté copain, non conventionnel » mais ajoute : « J’étais flattée. J’ai fait un péché d’orgueil. »

Selon elle, elle s’aperçoit très rapidement  qu’elle n’est qu’une « potiche », de plus aux côtés d’Arno Klarsfeld ou de Doc Gynéco. Elle regrettera n’avoir jamais eu de vraie discussion avec le candidat à l’élection présidentielle « Tout cela n’était que de la com »  de l’affichage. Il n’y avait rien de sincère. Et pour éviter que vous râliez, on vous donne des hochets, des os à ronger. » ajoute-t-elle.

En juin 2007 elle est candidate aux législatives dans le XIIIe arrondissement de Paris, puis, l’année suivante, aux municipales. « On m’a dit que c’était gagnable, je n’y connaissais rien, je me suis dit « peut-être » », indique-t-elle.

Véronique Vasseur 58 ans et sans aucune illusion sur la politique et a décidé de révéler ce qu’elle estime être des vérités cruelles. Elle déclare au sujet des campagnes électorales: « Ce que fait un candidat ne sert à rien. Dans les meetings, il n’y a que des convaincus. Sur les marchés, les gens jettent vos tracts. Ceux qui venaient vers moi, c’était pour me soutirer des consult’! »

Véronique Vasseur n’accroche pas avec  Ségolène Royal et n’a pas d’opinion sur François Bayrou.

Son livre « Le panier de crabes » est paru aux éditions Flammarion.