Confirmant une information publiée par le Canard enchaîné, le groupe nucléaire français Areva a déclaré mardi que l’Iran détient depuis plus de trente ans 10% de l’usine d’enrichissement de l’uranium française Eurodif.
L’information survient alors que le programme nucléaire iranien fait l’objet d’intenses discussions après l’annonce la semaine passée de l’existence d’un second site iranien d’enrichissement de l’uranium près de la ville sainte de Qom.
Selon Areva l’Iran, malgré sa participation au sein d’Eurodif, n’a jamais reçu d’uranium enrichi de la France ni bénéficié de transfert de technologie nucléaire a déclaré une porte-parole du groupe.
Le Canard enchaîné indique que l’entreprise Eurodif, implantée sur le site nucléaire du Tricastin (Drôme), est détenue à 25% par la Société franco-iranienne d’enrichissement de l’uranium par diffusion gazeuse (Sofidif), qui est elle-même détenue à environ 40% par l’Organisation de l’énergie atomique iranienne. Areva détient 60% de la Sofidif.
Une porte-parole d’Areva a déclaré mardi « Cette participation n’a jamais été cachée et il y a une transparence complète sur l’actionnariat. L’Iran n’a jamais reçu le moindre gramme d’uranium enrichi de la France » qualifiant l’Iran de « partenaire dormant de l’Eurodif ».
Selon la porte-parole d’Areva n’y a pas eu non plus de « transfert de technologie » nucléaire de la France vers l’Iran.
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