Du jamais vu dans l’ Assurance Vie en 2012 avec une collecte négative a expliqué dans sa chronique économique Nicolas Doze ( BFMTV) du 25 janvier 2013.

« l’épargne de long terme qui généralement fait peur »

« En 2012 les gens ont plus retiré plus d’argent qu’ils n’en n’ont déposé à hauteur de 3,4 milliard d’euros. Donc mauvaise nouvelle pour l’épargne longue qui peut seule financer durablement cette économie.

Mais aussi pour le Trésor, puisque la moitié de la dette publique domestique est placée en Assurance Vie, dans les fameux contrats en euro qui financent la France ».

Pourquoi l’Assurance Vie a connu ce repli en 2012 ?

D’abord la concurrence de l’épargne réglementée, Livret A et LDD qui elle a sacrément attiré de l’épargne, notamment à la fin de l’année 2012.

Aussi la baisse des rendements, 2,9% de rendement en 2012 en moyenne, on était sur 3% en 2011 et même 4 % de rendement en 2008.

Il y a aussi le fait que pas mal de gens finissent par aller puiser dans leur épargne pour assurer leur pouvoir d’achat de leurs achats, notamment pour les retraités, c’est ce qu’à constaté l’INSEE.

Il y a également une forme de peur des placements à long terme. C’est vrai qu’on a vécu une année 2012, un peu difficile par moment.

Et puis, il y a un phénomène plus technique, c’est les établissements financiers qui essaient de rediriger l’épargne vers autre chose que l’ Assurance Vie, vers des produits qui sont considérés comme liquides dans les bilans des banques et des assureurs.

Alors que l’ Assurance Vie n’est pas un produit considéré comme liquide. Ce n’est donc pas un produit qui bénéficie au ratio de liquidité des établissements financiers.

Ce qui n’est pas très bon signe, c’est que l’on voit une volonté du gouvernement de vouloir nationaliser l’épargne des Français.

On a tout fait pour attirer l’épargne des Français vers le Livret A et LDD et l’argent du Livret A et du LDD on se demande un peu à quoi il va servir.

Il semblerait, qu’il y ait une volonté de le diriger pas mal, vers le financement des collectivités locales.

Le crédit immobilier a aussi beaucoup reculé. La demande de crédit immobilier et de crédit consommation reculent malgré des taux pourtant très très bas.

Ce n’est pas bon signe non plus parce-qu’une économie qui vit est une économie qui a du crédit. Une économie qui n’a pas de crédit est une économie qui s’éteint.

Le crédit c’est absolument essentiel pour la vitalité d’une économie.

Troisième point, il y a une recherche de sécurité on s’en rend compte et quand il y a une une recherche de sécurité comme toujours, c’est l’épargne de long terme qui généralement fait peur et qui souffre de cette recherche de sécurité » a expliqué Nicolas Doze.

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