Vendredi dans Libération, l’homme d’affaires Bernard Tapie réagit aux investigations lancées jeudi par la Cour de justice de la République (CJR) contre Christine Lagarde à propos d’un arbitrage rendu en 2008 et déclare qu’en «aucun cas, la sentence arbitrale qui a été rendue ne peut être remise en cause, c’est absolument impossible».
Selon Bernard Tapie ces investigations ne le «concernent pas (…) Ce n’est pas mon problème», affirme t-il.
Ajoutant qu’il «vaut mieux qu’une enquête approfondie soit menée par la CJR, elle aboutira, j’en suis absolument convaincu, à la même conclusion que le tribunal administratif car aucune faute n’a été commise».
«Les socialistes ont la mémoire courte».
Réagissant aux réactions de l’opposition et notamment des socialistes qui se félicitent de l’ouverture de cette enquête, Bernard Tapie estime que «les socialistes ont la mémoire courte».
«Ils oublient que la même procédure arbitrale a été engagée à de très nombreuses reprises par le CDR sous la tutelle de ministres socialistes», estime t-il
L’arbitrage qui a mis fin en juillet 2008 au conflit entre Bernard Tapie et l’ancienne banque publique Crédit Lyonnais, au sujet de la vente d’Adidas en 1993 fait l’objet d’une enquête sur la directrice générale du Fonds monétaire International (FMI), Christine Lagarde, pour son rôle dans l’affaire Tapie-Crédit Lyonnais alors qu’elle était ministre de l’Economie.
Le Consortium de Réalisation (CDR), structure publique qui gérait le passif du Crédit Lyonnais avait été condamné par le tribunal arbitral, juridiction privée à verser à l’homme d’affaires 285 millions d’euros d’indemnités (400 millions d’euros avec les intérêts).
Il est reproché Mme Lagarde d’avoir recouru à cet arbitrage privé alors qu’il s’agissait de deniers publics et d’avoir eu connaissance de la partialité de certains juges arbitres et de ne pas avoir exercé de recours d’appel contre cet arbitrage controversé malgré l’avis favorable à un appel de plusieurs spécialistes qui le lui conseillaient.
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