Interrogé dimanche dans Le Parisien François Bayrou s’exprime sur l’actualité, les médias, l’exercice du pouvoir, Anelka. Extrait

« Ce qui est accepté chez nous ne le serait dans aucun autre pays ».

François Bayou : « Ce qui est accepté chez nous ne le serait dans aucun autre pays. on a accepté que le président de la République nomme directement le patron de la télévision publique.

Quelle régression! rien n’est plus abusif que d’utiliser le mot «actionnaire» pour parler de l’Etat à propos de l’audiovisuel public.

La télévision ou la radio publiques n’appartiennent pas à l’Etat, encore moins au pouvoir, mais au peuple français qui paie la redevance. On rougit d’avoir à rappeler des principes républicains aussi

élémentaires, dont plus personne ne semble se soucier » .

Est-ce-un abus de pouvoir demande le quotidien ?

Oui. Nicolas Sarkozy et ceux qui l’influencent systématisent la prise du pouvoir sur les médias.

Interrogé sur les changement qu’il apporterait s’il était élu, F. Bayrou répond :

Sans aucun doute. Je mettrais en place une haute autorité indépendante chargée de défendre le pluralisme. Et j’inscrirais dans la Constitution l’interdiction de certaines complaisances.

Les revenus des ministres le surprennent -ils ?

Tout pouvoir absolu abuse du pouvoir.

Le pouvoir rend stupide. les cigares des uns, les avantages des autres…Ils ne voient plus de limites. On ne se rend pas compte à quel point les gens sont blessés par ces affaires. Il faut en finir avec ces privilèges, deux cent vingt et un an après la Révolution, la France a besoin d’une nuit du 4 août.

L’équipe de France de football .

François Bayrou : Le match, les insultes d’Anelka, cette ambiance de décomposition, tout cela est révoltant. ce qui m’a frappé, c’est le nombre de gens qui m’ont dit:

Ce match est à l’image de la France d’aujourd’hui». Trop de communication, trop d’argent  et, sur le terrain, comme une résignation. J’aime le foot, mais je trouve qu’on en fait trop à son propos.

Cela rappelle les Romains, panen et circenses, du pain et des jeux du cirque.

Il y a des forces qui s’accommodent très bien de ce que les peuples soient détournés des vraies questions.