Dimanche, lors de son meeting à Paris dimanche, François Bayrou a évoqué le drame de Toulouse et Montauban a estimé que la « République (avait) des questions à se poser ».
Le candidat du MoDem qui tenait au Zénith de Paris le plus important meeting de sa campagne dimanche après-midi et s’est étonné qu’un « assassin désaxé » repéré par « tous les services » ait pu « se constituer un arsenal d’armes de guerre ».
Le leader centriste a déclaré « Quand à Toulouse un assassin désaxé, dont on apprend qu’il était repéré par tous les services, identifié et sur la liste noire des services de renseignement américains, peut se constituer un arsenal d’armes de guerre, s’entraîner, commettre ces meurtres, les plus horribles de ces dernières années, sans que nul ne soit en alerte, alors la République a des questions à se poser ».
Le candidat du du MoDem, a par ailleurs répondu aux critiques de Nicolas Sarkozy « Et quand sans aller jusqu’au terrorisme la violence et l’intolérance montent dans toutes les couches de la société, spécialement chez les plus pauvres, que les appels à la haine tournent sur internet, alors la République, si elle ne se pose pas de questions, ne fait pas son devoir ».
Le chef de l’Etat avait déclaré à propos du leader centriste « Mettre en cause la société, montrer du doigt la France, la politique, les institutions, ce n’est pas digne. Ce n’est pas faire preuve d’un esprit de responsabilité dans un moment où la nation a d’abord besoin d’unité« .
« La république est désertée »
François Bayrou a poursuivi ses critiques à l’égard du candidat président : « Lorsque, devant le chômage, devant les déficits, devant l’appauvrissement du pays, devant l’intégration manquée, la vie politique refuse de regarder en face les questions les plus graves de son temps, ruse avec les demi mensonges et les demi-vérités, multiplie les promesses fallacieuses et les polémiques partisanes, alors la République est désertée par ceux qui devraient la défendre ».
Ajoutant « Et lorsque devant toutes ces questions tout le monde croit que c’est une fatalité, et qu’il n’y a rien à faire, et plus personne en qui croire, et que dans les têtes, au fond, chacun baisse les bras, se résigne à ne plus agir, alors c’est la République qui est abandonnée » a estimé dimanche le candidat du Modem.
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