Dans une interview au Journal du dimanche, le philosophe et écrivain Bernard-Henri Lévy n’y va pas par quatre chemins à propos du parti socialiste pour lequel il confie avoir voté aux élections européennes du 7 juin « par habitude, sans y croire, et en ayant le sentiment qu’on essayait de réanimer un cadavre ». BHL déclare au sujet du PS : « J’ai rarement vu des politiques mettre autant d’énergie à s’autodétruire » et ajoute « si ça ne concernait qu’eux, ce ne serait pas trop grave. Mais il s’agit de l’alternative à Nicolas Sarkozy, de l’espérance des gens. Or, ce PS n’incarne plus l’espérance de qui que ce soit. Il ne provoque plus que la colère et l’exaspération ». Bernard-Henri Lévy ne tient pas Martine Aubry pour responsable de la situation au PS « Sûrement quelqu’un de très bien mais elle est dans le rôle de gardien de la maison morte et elle n’y peut rien ».
Le philosophe et écrivain soutient le député-maire d’Evry, Manuel Valls à qui Martine Aubry a demandé dans une lettre adressée en début de semaine de cesser ses attaques contre le PS ou de quitter le parti « Il fait partie, comme Ségolène Royal, comme Dominique Strauss-Kahn, comme d’autres, de ceux qui peuvent être à l’origine du big bang et reconstruire sur les ruines ». Selon BHL, la seule option possible pour le PS est d’organiser « des primaires » aux prochaines élections. Et ajoute : « Sans une vaste consultation ouverte, populaire, jamais ne s’enclenchera le processus aboutissant à ce nouveau parti de gauche qui rompra avec la machine à perdre » déclare-t-il.
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