L’homme d’affaires s’est exprimé jeudi dans un entretien accordé à l’agence de presse Reuters sur lequel il revient sur les révélations faites par Stéphane Richard lors de sa garde à vue concernant sa présence à une réunion-clé en 2007 à l’Élysée soit six mois avant la décision d’un tribunal arbitral.
Pour solder son conflit avec le Crédit Lyonnais, le tribunal arbitral a accordé plus de 400 millions d’euros.
Jeudi matin le gouvernement français a annoncé qu’il entendait déposer un recours en révision pour faire annuler l’arbitrage.
Dans son interview Bernard Tapie a affirmé en forme d’aveu à propos des déclarations faites par Stéphane Richard « S’il l’a dit, c’est que c’est vrai ».
Etaient notamment présents à cette réunion, qui « précédait de six mois la décision définitive d’arbitrage », Claude Guéant alors secrétaire général de l’Élysée et Jean-François Rocchi, ex-président du Consortium de réalisation (CDR).
Comme Stéphane Richard, ce dernier a été mis en examen, pour escroquerie en bande organisée.
Bernard Tapie commence à sentir « le danger » a déclaré Charles de Courson, député UDI de la Marne, qui a toujours contesté la procédure d’arbitrage.
Le député a précisé « Il commence à avoir peur, et il a raison d’avoir peur »
Bernard Tapie, a précisé que Christine Lagarde a souhaité à l’époque avoir un « grand nombre de consultations, d’avis et d’expertises » pour mesurer « les avantages et inconvénients » d’un arbitrage. Peu avant, la médiation avait échoué.
Bernard Tapie précise à propos de Nicolas Sarkozy :
« J’ai vu le président de la République avant qu’il soit président tous les trois mois environ (…) Qu’est-ce qui explique -la proximité- que j’avais avec François Mitterrand et avec plein de gens de gauche et plein de gens de droite. C’est simplement parce que je suis dans un univers que j’aime bien et pour lequel j’ai eu de bonnes idées » a ajouté Bernard Tapie.
« Je ne le nie pas. Je suis allé plusieurs fois à l’Elysée. Je ne m’en cachais pas d’ailleurs (…). C’est vrai que je voulais faire entendre mes arguments » a t-il précisé.
Concernant la réunion à l’Élysée, et non au ministère de l’Économie à Bercy, l’homme d’affaires explique « Je n’ai pas choisi l’endroit où on souhaitait me recevoir ».
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