Quelles sont les opportunités en bourse pour 2013, alors que le CAC 40 a achevé 2012 sur un gain de +15,23 %.
Quel potentiel peut-on attendre de l’indice CAC 40 en 2013 ?
Un retour de l’indice CAC 40 sur les 4100 points est envisagé par plusieurs analystes techniques.
L’économiste Marc Touati président du cabinet d’analyses économiques ACEDFI, interrogé sur les potentialités du CAC 40 a expliqué en ce début d’année 2013 :
« Je pense que l’euro va baisser »
« les performances de 2012 ont été assez honorables, pour une raison simple qui est qu’on a eu une croissance mondiale qui s’est située autour des 3.3%, ce sera également ce niveau de croissance mondiale qu’on aura en 2013.
Ce qui veut dire qu’on aura un soutien de poids au marchés actions, c’est à dire qu’on a une croissance mondiale qui est forte avec des profits qui vont êztre également au rendez-vous.
On peut donc effectivement rester investi sur les marchés boursiers, mais la volatilité va rester extrêmement forte.
C’est à dire qu’on a encore beaucoup de nuages qui sont là et ces nuages ils sont surtout en Europe.
Où vont être les profits ? Depuis une dizaine d’années mais d’avantage depuis 5 ans , la locomotive de la croissance mondiale, c’est le monde émergeant.
C’est à dire que quand on veut faire notre stock picking, la sélection des valeurs sur les marchés boursiers, il ne faut pas forcément aller sur les bourses des pays émergeants, parce-qu’il n’y a pas de visibilité donc on ne sait pas trop comment on fonctionne ni comment les profits sont faits.
Par contre, on peut rester sur les marchés occidentaux sur des entreprises qui font l’essentiel de leurs profits justement dans le monde émergeant et en particulier en Asie.
On l’a vu l’année dernière, ça a plutôt bien fonctionné. Donc c’est ça qu’il faut aujourd’hui favoriser puisqu’on a une croissance mondiale qui est forte et qui est essentiellement mais pas seulement tirée par les pays émergeants.
Il y a un petit peu les Etats Unis qui s’en sortent mais ça reste autour des 2,5% de croissance c’est bien mais ce n’est pas non plus l’euphorie. C’est pourqoi il faut rester prudent sur les autres types de placements.
Si on prend le Cac 40 par exemple, en 2012, j’avais un objectif autour des 3500 points/ 3600 points là on y est.
Pour 2013, j’ai un objectif autour des 4000 / 4100 points mais attention il va y avoir beaucoup de volatilité on le voit d’ailleurs aujourd’hui.
Outre la croissance mondiale, deux autres facteurs vont jouer. Le premier c’est le niveau de l’euro-dollar L’euro est beaucoup trop fort.
Je pense que l’euro va baisser et il va y avoir une récession de la zone euro mais qui deviendra une bonne nouvelle lorsque la la baisse de l’euro va favoriser les valeurs européennes.
Deuxième point qui va également jouer , c’est l’allocation d’actifs.
Pour investir, beaucoup veulent favoriser les obligations d’état. Or, moi je dis attention, c’est dangereux aujourd’hui les obligations d’état. D’une part la crise de la zne euro n’est pas achevée et on va encore avoir des dégradations.
Le 14 février prochain précisément, on y verra plus clair avec les chiffres de la baisse du PIB du 4 è trimestre dans la zone euro.
Donc la récession va être confirmée, y compris en France. Et donc à partir de là on risque d’avoir des mouvements un petit peu négatifs sur les marchés.
Aux Etats Unis, on a le plafond de la dette qui n’est pas résolu avant février.
Et à partir de là, je pense qu’on risque d’avoir de nouvelles dégradations des dettes publiques notamment des dettes françaises ; Puisque la dette française n’a quasiment pas été dégradée, alors qu’on mérite beaucoup plus et c’est ce qui peut faire capoter.
Donc là on aura des marchés obligataires et boursiers qui vont baisser. Mais je pense que dans un second temps on va se dire quel est le meilleur couple rendement-risque.
Quand on investit il faut toujours se poser cette question ++ quel est le meilleur couple rendement-risque ?++
Quand on a un rendement élevé pour un risque élevé c’est normal. Or, aujourd’hui qu’est-ce qu’on a sur les marchés obligataires notamment sur le 10 ans Français ? Nous avons un rendement qui est très faible mais un risque qui est très élevé.
Ce que je dis, c’est que quitte à prendre des risques autant vraiment en prendre, quitte à avoir des rendements élevés notamment sur les marchés actions » a expliqué l’économiste Marc Touati.
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