Selon une étude de l’INSEE publiée mardi, la crise économique et financière a encouragé les ménages français à réorienter leur patrimoine vers les produits les plus sûrs.

L’enquête révèle notamment un désintérêt pour les valeurs mobilières (actions, sicav et FCP) : la part des foyers détenant ce type de valeurs est revenue à 19,3 %, contre 24,2 % en 2004.

Pour la première fois, le plan d’épargne en actions (PEA) doit faire face son premier recul depuis sa création en 1992.

A l’inverse , des placements sans grand risque tels que le livret A ou le livret bleu, ont encore progressé, malgré des rémunérations relativement faibles. Au total, 84,7 % des ménages détiennent des livrets défiscalisés (+ 2,1 points en six ans).

L’assurance-vie voit son importance encore augmenter.

L’assurance-vie voit son importance encore augmenter : 41,8 % des Français en possède au moins une, contre 35,3 % en 2004, et près de 60 % d’entre eux détiennent des contrats d’assurance-vie en euros, moins risqués que les contrats multisupports investis pour partie en actions.

L’immobilier reste la valeur sûre de référence : 58 % de la population est propriétaire de sa résidence principale, soit une progression de 2,3 points en six ans. Et la part de ménages propriétaires de logements de rapport a augmenté de près de trois points entre 2004 et 2010. Paradoxalement, l’enquête souligne la désaffection marquée des ménages pour l’épargne-logement, dont les produits affichent le plus net repli sur la période 2004-2010.

Le niveau de l’épargne-logement, qui en 2004, comme en 1998, était détenu par plus de quatre ménages sur dix recule désormais à trois ménages sur dix en 2010.

Les auteurs de l’étude relèvent que ce niveau est inférieur à celui constaté au début des années 1990.

La baisse est notamment due selon eux au plan d’épargne-logement (PEL), dont le régime législatif et fiscal qui impose désormais la mise sous condition de la prime d’Etat et la fiscalisation des intérêts de plus de 10 ans, constitue la principale explication.