Kerviel, Daniel Bouton ancien patron de la Société générale était très attendu mardi à l’audience.Les avocats de cinq salariés ou retraités actionnaires de la banque, parties civiles réclamaient sa présence «Sans Bouton, y aurait-il eu un Kerviel ?», s’est interrogé l’un de leurs avocats.L’ancien président de la Société Générale avait traité Jerôme Kerviel de « terroriste » après l’annonce de la perte historique de 4,9 milliards d’euros début 2008.
Pour l’ancien PDG de la Société Générale la découverte en janvier 2008 de la « fraude » imputée à Jérôme Kerviel, au procès de l’ancien trader auquel il était appelé à témoigner Daniel est une « catastrophe ».
« C’était une catastrophe en soi »parce que « la confiance était rompue » a déclaré Daniel Bouton.
« La catastrophe était encore plus grande » lorsqu’il s’est avéré qu’il y avait à la Société Générale, « un agent qui avait une capacité de mensonge et de dissimulation » insoupçonnée jusqu’alors, a ajouté l’ancien PDG, qui a quitté la banque fin avril 2009.
Kerviel : « Je continue de dire que quand je gagnais, mes supérieurs étaient contents »
Daniel Bouton a expliqué avoir eu l’impression que « dix étages de plancher s’écroulaient sous ses pieds » quand il a appris que l’ancien trader avait pris des positions « dissimulées » pour près de 50 milliards d’euros.
« 50 milliards c’est monstrueux. Ce n’est pas le métier d’une banque de jouer son destin sur la hausse ou la baisse des bourses. Ce point m’empêche totalement de croire une seconde qu’un des supérieurs hiérarchiques de Jérôme Kerviel savait » a ajouté l’ancien PDG de la banque précisé :
« La Société Générale n’a pas vu, les supérieurs hiérarchiques n’ont pas vu ».
L’ancien trader « a eu le génie, malfaisant peut-être, d’intervenir en dehors de son mandat » en conduisant des opérations inimaginables pour ses supérieurs.
Jérôme Kerviel, a reconnu « des erreurs », des actes « complètement débiles ».
« J’ai conscience que certaines personnes ont pu souffrir, mais je ne suis pas d’accord pour dire que mes actes étaient invisibles » a-t-il affirmé.
« Je continue de dire que quand je gagnais, mes supérieurs étaient contents, et quand je perdais ils n’étaient plus contents du tout », a poursuivi Jérôme Kerviel pour qui, sa hiérarchie savait parfaitement ce qu’il faisait.
Daniel Bouton a indiqué faire parfois le rêve suivant : « Il m’arrive d’avoir un rêve étrange (…) que Jérôme Kerviel reconnaisse qu’il a menti et qu’il a fait cela tout seul (…) et qu’il me dise in fine ce qui l’a motivé ».
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