Invité lundi 24 juin 2013 au Grand Journal de Canal +, Amélie Nothomb et Laurent Mauduit qui a enquêté pour Mediapart sur cette affaire.

Laurent Mauduit qui a enquêté sur cette affaire a réagi là a première nuit en garde à vue de Bernard Tapie qui dure depuis lundi matin dans l’affaire de l’arbitrage qui a permis à l’homme d’affaires d’empocher plus de 400 millions d’euos dont 45 millions d’euros de préjudice moral.

C’est aux urgences médico-judiciaires de L’Hôtel-Dieu qui dispose de la salle Cusco, une salle spécialisée, pouvant accueillir des gardés à vue nécessitant une surveillance médicale que M. Tapie a été admis lundi avant d’être entendu par les enquêteurs.

C’est également dans cette structure, qu’ont été également été entendus Stéphane Richard, actuel PDG d’Orange, et l’un des trois membres du tribunal arbitral, Pierre Estoup.

La garde à vue de de M. Tapie peut durer quatre jours du fait du contexte de «bande organisée». Il peut être entendu librement ou placé en garde à vue.

Les juges d’instruction veulent savoir comment l’homme d’affaires a défendu sa cause à l’Elysée et au ministère de l’Economie, et s’intéressent de près à ses liens avec les arbitres.

Dans ce dossier ont déjà été mis en examen du chef d’«escroquerie en bande organisée», Stéphane Richard, le PDG d’Orange et ex-directeur de cabinet de l’ancienne ministre de l’Economie Christine Lagarde ainsi que Jean-François Rocchi, l’ancien patron du Consortium de réalisation (le CDR, chargé de gérer l’héritage du Crédit Lyonnais) ainsi que l’un des juges arbitraux, Pierre Estoup.

Les juges d’instruction soupçonnent l’arbitrage d’avoir favorisé Bernard Tapie et les mise en examen déjà prononcées reposent sur le fait que les trois hommes avaient pu participer à «un simulacre d’arbitrage» afin d’inciter l’Etat, le CDR et l’EPFR, structure publique qui contrôle le CDR, «à accepter un compromis d’arbitrage contraire à leurs intérêts».

Christine Lagarde après deux jours d’audition par les magistrats de la Cour de justice de la république (CJR), instance habilitée à juger d’éventuels délits qui concernent les ministres dans l’exercice de leurs fonctions, a été placée sous le statut de témoin assisté.

Une réunion fin juillet 2007 à l’Elysée aurait eu lieu selon Stéphane Richard en présence, de Bernard Tapie, Claude Guéant ( ex secrétaire général de l’Elysée) du secrétaire général adjoint, François Pérol, de Jean-François Rocchi, du conseiller justice de l’Elysée, Patrick Ouart.

Cette réunion semble être déterminante et selon les propos de Stéphane Richard aux enquêteurs, Claude Guéant aurait lancé «Nous allons faire l’arbitrage».

Selon Stéphane Richard, celui-ci s’est dit «surpris» de s’être retrouvé face à Claude Guéant, François Pérol et Bernard Tapie. L’ancien ministre de l’Intéérieur, qui était Secrétaire Général de l’Elysée à cette époque, Claude Guéant devrait être également convoqué par les enquêteurs prochainement.

Bernard Tapie a récemment indiqué qu’il avait pu prendre part à une telle réunion et expliqué «ne pas se souvenir de cette réunion à cette date».

Bernard Tapie a estimé que sa participation lui permettant d’ » expliquer -sa- position» aparaîtrait comme «un processus logique».

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