Lors d’une conférence de presse donnée mercredi à Paris, la ministre des Finances Christine Lagarde a vivement critiqué l’appel lancé par Éric Cantona à vider les comptes bancaires pour que « le système s’écroule ».

Pour la ministre de l’Economie, Éric Cantona est « un immense footballeur », mais il ferait mieux de ne pas se mêler d’économie.

La ministre a ajouté qu’il ne fallait pas suivre l’appel lancé par le sportif à vider les comptes bancaires pour que « le système s’écroule ».

« Chacun son métier »

« Chacun son métier. Il y en a qui jouent magnifiquement au football, je ne m’y risquerais pas. Je pense qu’il faut intervenir chacun dans ses compétences », a lancé la ministre en réponse à des journalistes,

Selon Christine Lagarde, l’ancienne star du ballon rond « n’est pas à une provocation près ». « C’est un immense footballeur, pas sûr qu’il faille le suivre dans toutes ses suggestions non plus », a-t-elle conclu.

Depuis le début du mois d’octobre, une vidéo circule sur Internet dans laquelle l’ancien joueur vedette de Manchester United appelle à faire « la révolution (…) pas les banques ».

Une page sur Facebook a été créée par des internautes sur laquelle plus de 27.000 personnes affirment vouloir participer à l’événement spécialement créé : « Révolution ! Le 7 décembre, on va tous retirer notre argent des banques ».

Selon les propos d’Eric Cantona « S’il y a 20 millions de gens qui retirent leur argent, le système s’écroule », lance Éric Cantona dans le clip.

« Pour parler de la révolution, on ne va pas prendre les armes, on ne va pas aller tuer des gens. Il y a une chose très simple à faire. (…) Le système est bâti sur le pouvoir des banques. Donc il peut être détruit par les banques », ajoute l’ancienne star du ballon rond.

« Au lieu d’aller dans les rues faire des kilomètres (pour manifester), tu vas à la banque de ton village et tu retires ton argent ».

« Trois millions, dix millions de gens, et là, il y a une vraie menace. Et là, il y a une vraie révolution. La révolution se fait par les banques », affirme Éric Cantona, parrain d’une campagne de la fondation Abbé Pierre sur le « mal-logement » en France.