Suite à sa condamnation mardi à un an de prison ferme au procès de l’Angolagate, Charles Pasqua a accordé un entretien au site internet du Figaro dans lequel il met en cause l’ancien chef de l’État et l’ex-premier ministreÉdouard Balladur. ( Extraits)
Concernant son absence mardi à l’audience pour la lecture du verdict sur l’Angolagate Charles PASQUA répond :
« Je n’ai pas eu peur de la prison. Je vous rappelle que je suis parlementaire et que l’immunité ça existe. Personne ne savait d’ailleurs ce que le tribunal allait dire. Mes avocats, qui m’avaient conseillé de m’y rendre, étaient plutôt optimistes : ils pensaient même à une relaxe ! Lorsqu’on est venu m’annoncer la décision, dans l’après-midi, je me suis dit qu’il s’agissait d’un jugement aberrant » .
Sur sa demande de levée du secret-défense qui pourrait être examinée ainsi que l’a laissé entendre le porte-parole du gouvernement Charles Pasqua déclare :
« Je vois que cela progresse… Tant mieux ! Dans l’affaire de l’Angolagate, de nombreux documents ont été classifiés secret-défense, et le tribunal n’a pas pu y avoir accès. Or, avec ces documents, on aura la preuve que tout le monde était au courant des ventes d’armes à l’Angola ».
Charles Pasqua ajoute « Le président de la République (Jacques Chirac), le premier ministre, le ministre des Finances et le ministre de la Défense. Tous les quatre étaient forcément au courant.
Le journaliste demande à Charles Pasqua s’il pense à une manœuvre de Chirac ? De Dominique de Villepin ?
« Villepin, peut-être… Il était alors secrétaire général de Chirac. Mais j’ai ma petite idée sur tout cela… En tout cas, on a eu le plus grand mal à me coller dans cette affaire. On a monté un scénario contre moi. On a cherché à m’abattre, mais le tribunal n’a aucune preuve contre moi. C’est pourquoi il est temps que ce genre d’affaire cesse en France. Il faut lever le secret-défense sur tous les dossiers où la suspicion règne. Car ce système permet que des intermédiaires qui ont pu toucher des commissions renvoient la balle aux politiques. Rendez-vous compte, ça fait neuf ans que je suis traîné dans la boue. Si personne n’a rien à se reprocher, pourquoi ne lèverait-on pas le secret-défense ? Il faut savoir ce qu’il s’est passé dans cette affaire et toutes les autres, Les ventes de frégates, Clearstream… » déclare Charles Pasqua.
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