Invité samedi au JT de 20 h de France 2 Jean-Pierre Chevènement a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle de 2012.

Jean-Pierre Chevènement : J’ai toujours combattu le traité e Maastricht et la monnaie unique et le vice est dans la monnaie unique, parce-qu’elle a juxtaposé 17 pays très différents par leurs structures économiques, leurs langues , leurs cultures, leurs options politiques, les écarts se sont creusés, l’Allemagne excédentaire industrielle au nord et les pays d’Europe du sud déficitaires en voie de dés- industrialisation.

France 2: Qui défend aujourd’hui vos idées?

Jean-Pierre Chevènement : Il y a des courants Républicains très différents qui sans se dire ouvertement Chevenementiste défendent des idées proches des miennes et je salue le progrès des idées d’Arnaud Montebourg au sein du parti socialiste.

France 2 : Pourquoi ne pas avoir participé à la primaire socialiste?

Jean-Pierre Chevènement : Parce que je me serai mis à la merci du résultat, donc sur une ligne politique qui n’est pas la mienne, parce que je pense qu’il y a deux solutions à la crise actuelle – soit on renforce le moteur, la banque centrale et on peut garder la monnaie unique, soit on ne peut pas parce que l’Allemagne s’y refuse et à ce moment là il faut envisager la solution qui fera le moins souffrir les Français et les Européens, c’est à dire la mutation d’une monnaie unique en une monnaie commune qui pourra servir dans les échanges internationaux avec des monnaies nationales pour les transactions internes.

« j’ai décidé de me porter candidat

pour faire bouger les lignes »

France 2 : Est ce que vous êtes à nouveau candidat à l’élection Présidentielle?

Jean-Pierre Chevènement : J’ai beaucoup réfléchi, écouté et j’ai décidé de me porter candidat pour faire bouger les lignes comme je l’avais dit, c’est à dire pour mettre la gauche et la
France à la hauteur des défits qui sont devant nous. Nous sommes dans l’oeil du cyclone, vous le comprenez bien.

France 2 : Vous n’avez pas la sensation que ce soit une candidature de trop à gauche?

Jean-Pierre Chevènement : le problème est de savoir ce qu’ont dit les candidats, moi j’ai mis en garde contre l’omnipotence des marchés financiers, j’ai proposé de redresser l’Europe, une politique industrielle, de fixer des repères clairs dans les questions comme la sécurité, l’école etc…

J’avais le tort en 2002 d’avoir raison avant tous les autres et je n’accepte pas que ceux qui ont fait le lit du front national en se ralliant au néoliberalisme puissent me transformer en bouc emissaire.

France 2 : Quand vous dites que François Hollande est un bon candidat par temps calme, c’est assez dur, cela veut dire qu’il ne saurait pas gérer les crises?

Jean-Pierre Chevènement : Non, non , non , je pense que François Hollande, je pense que c’est un homme intelligent , on peut l’aider à se mettre à la hauteur. Moi je développerai quatre repères fondamentaux dans la période troublée qui est devant nous: une monnaie moins chère, la croissance plutôt que la récession, la souveraineté de la France, la démocratie les droits du parlement, la souveraineté budgétaire et fiscale parce que si nous le faisons pas, même notre dissuasion nucléaire sera sacrifiée sur l’autel de l’austérité budgétaire et enfin une Europe redressée, confédérale, une Europe Européenne, une Europe démocratique s’appuyant sur ces nations parce que je veux que la France reprenne confiance en elle-même , je veux mettre d’aplomb la République.

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