Les autorités chinoises qui devaient arbitrer entre le risque de tensions sociales accrues et celui de peser sur les exportations en entretenant l’inflation, ont choisi l’augmentation du salaire minimum des ouvriers et donc du pouvoir d’achat.

Celui-ci sera augmenté en 2012. Même si en Chine chaque région décide de son propre salaire minimum, cette décision qui ne s’appliquera pas au plan national, sera pour le moment effective à Shenzhen, Pékin et dans la province du Sichuan.

A compter du premier janvier 2012, Pékin a fixé son salaire minimum mensuel à 1260 yuans ( 156 euros), soit une hausse de + 8,6% par rapport à 2011 et + 50% par rapport à 2010.

Cette hausse des salaires sera la troisième en deux ans en Chine.

Après le premier février 2012, le salaire minimum atteindra 1500 yuans soit 186 euros à Shenzhen, coeur manufacturier du Guangdong.

Avec une hausse de +13,6% par rapport à 2011, Il s’agit du plus haut niveau jamais atteint en Chine.

Dans le Sichuan, la hausse sera de + 23% dans cette province de l’ouest de la Chine, qui, profite des délocalisations des provinces côtières vers l’intérieur, grâce à ses coûts de main-d’oeuvre à des prix inférieurs.

Selon les zones, le salaire minimum sera désormais compris entre 800 à 1050 yuans soit 99 à 130 euros mensuels.

Ces augmentations interviennent dans un contexte de pénurie structurelle de main-d’oeuvre. Un manque général d’ouvrier fait défaut dans l’ensemble du pays.

L’autre élément à prendre en considération est la politique de rééquilibrage du gouvernement central, dont l’objectif est de réduire les écarts de richesse et de faire progresser le pouvoir d’achat .

Ainsi en 2011, selon le ministère des ressources humaines et de la sécurité sociale, les salaires minimum ont augmenté de 22% en moyenne en Chine.

Les mouvements sociaux et grèves chez Honda ainsi que les suicides chez le sous-traitant d’Apple, Foxconn, ont lancé des mobilisations et grèves dont la tendance n’a cessé de s’amplifier.

Dans une usine d’écrans plats de LG à Nankin, près de 2000 ouvriers dont obtenu fin décembre 2011, après un débrayage de trois jours, un deuxième mois de bonus annuel.

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