Le sénateur Europe Ecologie-Les Verts Jean-Vincent Placé a provoqué de nombreuses réactions vendredi matin, après ses propos sur Radio Classique où il s’est interrogé sur la place et l’avenir des Ecologistes au gouvernement.

Interrogé à la mi-journée sur RTL Jean-Vincent Placé a déclaré que « Oui », il souhaite que la collaboration avec le gouvernement se poursuive, mais s’est dit « inquiet » et demandé au gouvernement des preuves de sa bonne volonté en matière d’écologie.

« Comme en amour, il faut qu’il y ait des preuves »

« Nous avons fait le choix stratégique de participer au gouvernement, et je n’ai pas l’intention de remettre en cause cette participation. Ce qui nous intéresse, c’est qu’il y ait de l’écologie dans les propositions politiques mises en œuvre par le gouvernement. » A indiqué Jean-Vincent Placé.

Le sanateur a ajouté « Non. Après le rapport Gallois, le gouvernement nous a dit qu’il allait faire un virage politique. Or je ne suis pas satisfait des 20 milliards d’euros de crédit d’impôts (NDLR : sur trois ans) accordés aux entreprises, sans conditions en matière d’innovation, de recherche, d’emploi et d’écologie.

« On nous dit également qu’on va augmenter les taux de TVA intermédiaires, qui concernent par exemple les transports collectifs. On va donc pénaliser ces transports collectifs, ce qui explique que nous, écologistes, ne soyons pas contents. Idem pour la fiscalité écologique, que l’on a repoussé à 2016. C’est un coup de gueule que je pousse car je suis très inquiet ».

Il n’y a d’ailleurs pas que moi qui m’interroge, puisque le président de la République a également évoqué le sujet. François Hollande est très fin politiquement, il mesure qu’il n’y a pas beaucoup de signaux écologistes dans ce gouvernement ».

« Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, ne parle que de gaz de schiste et de nucléaire. Sur le budget, l’austérité fait que l’on tape dans les fonds destinés à l’écologie, à la culture, à la recherche. Je suis extrêmement perplexe. »

Et de conclure « Comme en amour, il faut qu’il y ait des preuves dans des accords politiques. Je pose des questions simples et il n’y a pas de retour. Je ne suis pas content car je fais partie de ceux qui ont prôné cette stratégie d’alliance au sein de mon parti, et on me donne tort. Je ne menace pas le gouvernement mais je l’avertis, car j’ai à cœur qu’il réussisse. »

Voir aussi  « Les écologistes s’interrogent » sur leur place au gouvernement ( Jean-Vincent Placé)

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