Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, préconise 20 milliards d’euros d’allégements de cotisations patronales pour les salaires compris entre 1,6 et 2,5 smic indique le quotidien économique Les Echos.
Les entreprises devront investir pour en bénéficier.
Réduction des charges sociales patronales de 20 milliards d’euros.
Deux jours avant la remise lundi du rapport de Louis Gallois sur la compétitivité, Les Echos s’est procuré un «mémorandum » rédigé en octobre par le ministre en faveur d’un dispositif de relance productive» dans lequel Arnaud Montebourg y fait ses propositions, qui seront «soumises à l’arbitrage du gouvernement».
Arnaud Montebourg préconise des mesures qui impliquent des réformes de grande ampleur indique le quotidien, à commencer par la réduction des charges sociales patronales de 20 milliards d’euros.
les salaires compris entre 2.281 euros et 3.465 euros brut par mois
L’allégement concernerait les salaires compris entre 2.281 euros et 3.465 euros brut par mois (1,6 et 2,5 fois le smic).
Près d’un peu plus d’un salarié sur cinq soit 3,1 millions de personnes seraient concernées dont «un million environ travaillent dans l’industrie» indique la note ministérielle citée par le quotidien économique Les Echos.
Cette baisse d’environ 8% du coût du travail, ne serait pas automatiquement accordée aux entreprises poursuit le journal mais serait réservées à celles qui investissent.
Le terme de «donnant-donnant» serait évoquée par le ministère.
La réduction de charges s’élèverait à la moitié de l’investissement.
Seraient seulement concernés par cette baisse, les investissements «créateurs de nouveaux produits ou processus» , par opposition aux «investissements de construction, d’entretien et de maintenance qui n’ont pour but que le maintien du stock de capital».
Ce dispositif d’allègement de charges représenterait pour le ministère, «une évolution de compétitivité du même ordre de grandeur que celui réalisé par l’Allemagne dans les années 2000».
Le dispositif favoriserait «une hausse massive de l’investissement dans les entreprises». Et permettrait de créer «plusieurs centaines de milliers d’emplois».
Arnaud Montebourg entend compenser cette perte de 20 milliards pour la Sécurité sociale, en sollicitant «les secteurs protégés de l’économie » comme « la restauration, le secteur bancaire et l’immobilier».
Le ministre propose aussi «une baisse des dotations de l’Etat aux collectivités locales», des prélèvements accrus sur «les retraités les plus fortunés», une « plus grande progressivité des allocations familiales » grâce à leur « fiscalisation ».
Les Echos ajoute que la fiscalité liée à l’environnement serait également sollicitée, avec la mise en place d’une «taxe carbone aux frontières» ou la mise en enchère des quotas d’émission de CO2.
Ces nouveaux prélèvements pourraient rapporter «19 milliards d’euros», selon le quotidien économique qui précise que ces mesures devraient être mis en place «graduellement sur deux ou trois ans afin de ne pas augmenter brutalement la fiscalité sur les entreprises et les ménages concernés».
La remise du rapport de Louis Gallois sur la compétitivité est prévue lundi.
Voir aussi : (Vidéo) Eric Zemmour parodié chez Ruquier par Jonathan Lambert (« On n’est pas couché »)
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