Le réalisateur Fabien Onteniente qui a notamment signé « Disco », « Camping 1 et 2 », « 3 zéros », « Jet-set » et très récemment : « Turf », avec Alain Chabat et Édouard Baer, qui n’a pas été un succès commercial explique mercredi 13 mars 2013 sur France Info.
» le cinéma aujourd’hui composé à 70 % de bons à rien »
Techikart le mensuel branché vous consacre 6 pages mais l’article a failli ne jamais se faire.
En boite de nuit un journaliste du mensuel vient voir pour vous proposer de faire un papier sur vous pour vous parler de votre image et il dit ++ On aimerait bien savoir pourquoi vous incarnez le mal dans le cinéma français ? ++ .
Et là vous lui mettez un coup de coude puis un coup de boule, puis un coup de boule. Je vois que ça vous fait marrer.
Fabien Onteniente : Non c’est un un coup de coude foireux. Le mot ++ Mal++m’a fait peur en fait.
France Info : l’histoire aurait pu en rester là sauf que le lendemain, le journaliste vous rappelle vous convenez d’une interview et là vous lui expiquez ce qui vous a fait sortir de vos gonds
Fabien Onteniente : Voilà je considère mes films comme des films d’auteurs puisque je les écrits et en toute sincérité…
France Info : ce que je trouve admirable c’est que vous ne dites pas ++ toi je ne veux plus jamais te voir++ OK pour une interview »
Fabien Onteniente « Parce que le type après m’a appelé et du coup j’ai trouvé la démarche. …Et je me suis pourquoi ce ne serait pas le début d’une histoire terrible. Et donc je me suis amusé à l’idée de le rencontrer. Et donc après il a fait son papier ..
France Info : le papier c’est pas à votre gloire … ils avaient senti les comédies à la chaîne. Vous vous êtes fait allumé un peu par la presse dite intello avec le film « Turf », mais pas seulement. Libération a beaucoup aimé « Turf »,v ous a consacré 3 pages dont la Une du Cahier cinéma.
Et dans Libération vous n’êtes pas tendre avec le milieu du cinéma vous dites « c’est un milieu très hostile le cinéma aujourd’hui composé à 70 % de bons à rien. Des mecs qui viennent des banques et des ecoles de commerce….
Fabien Onteniente : Je trouve que les gens qui faisaient ce métier comme Alain Sarde, comme Claude Berri, ces gens qui ont des bides comme des succès et qui payaient rubis sur l‘ongle les gens ; Qui n’avaient pas d’ardoise. Ces gens que j’appelle élégants sont en voie de disparition ».
Selon Fabien Onteniente « le cinéma est une grande famille d’orphelin »
« Il y a ceux qui arrivent, que je ne connais pas tous, qui prennent une comm’ en faisant l’intermédiaire en allant voir une chaîne de télé et qui s’arrête à cette com’.
Donc que le film marche ou pas ils s’en foutent. Pour moi certains producteurs sont comme des coursiers. Ils vont à la chaîne de télé, ils reviennent et l’implication dans le film s’arrête là. ».
Fabien Onteniente « Turf, sorti mercredi 20 février, ne cartonne pas au niveau des entrées. Je crois qu’il n’est déjà plus à l’affiche à Paris, seulement dans une dizaine de salles en région parisienne. Ce qui est très peu. Comme on dit pudiquement, le film n’a pas rencontré son public ».
« Je pense qu’il faut accepter. Cela permet de se poser des questions que je ne me serais pas posées si le film avait marché. »
Les mauvais scores des comédies
Les grosses comédies avec un fort casting n’ont pas marché depuis les Chtis et Intouchables et certaines qui ont réussi ont coûté tellement cher qu’elles sont déficitaires.
Fabien Onteniente explique « Il faut se mettre à la place du public pour qui une place de cinéma n’est pas tout à fait donnée. Donc pour se déplacer il faut que la proposition soit tout à fait nouvelle et je pense que le public subit une érosion d’un certain type de narration ».
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