« des gens qui vont mourir des pesticides » estime le porte-parole de la confédération paysanne après la condamnation du géant Monsanto par la justice américaineS. elon Plusieurs experts le scandale des pesticides pourrait être plus important que le scandale du sang contaminé.

LE MEDIASCOPE |LOGO © www.lemediascope.fr 13.8.2018• Article mis à jour le 13.8. 2018•/ article publié édité et mis en une par la rédaction.

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 » on voit qu’il a perdu son bras de fer avec le reste du gouvernement

sur la sortie et l’interdiction du glyphosate au niveau européen »

Le porte-parole de la confédération paysanne regrette le manque d’action de Nicolas Hulot après la condamnation du géant Monsanto devant la justice américaine.

Après la condamnation du géant Monsanto par la justice américaine pour ne pas avoir informé de la dangerosité de son produit Roundup, Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire a été mis en cause lui reprochant son inaction.

Un paysan également porte-parole national de la Confédération paysanne estime les déclarations du ministre « assez surprenantes ».

« S’il le pense, ce serait mieux qu’il le fasse ».

« Il a eu des occasions de mener la guerre contre les pesticides et on voit qu’il a perdu son bras de fer avec le reste du gouvernement sur la sortie et l’interdiction du glyphosate au niveau européen. Dans la loi agriculture et alimentation, qui doit passer en seconde lecture à l’Assemblée nationale début septembre, il n’y a rien sur la sortie des pesticides » estime Laurent Pinatel.

Selon lui « C’est important qu’il le dise, mais s’il le pense, ce serait mieux qu’il le fasse », poursuit le porte-parole de la confédération paysanne, « il est important d’aller plus loin », « au-delà de ce que peut dire Nicolas Hulot, il faut se dire qu’il va falloir sortir des pesticides » affirme-t-il.

Selon Laurent Pinatel, le jugement contre Monsanto est la preuve que « oui, effectivement, il y a des gens qui vont mourir des pesticides ».

« Nous, à la confédération paysanne, on pense que le scandale des pesticides sera très certainement supérieur au scandale du sang contaminé », prévient-il. « L’enjeu ce n’est pas de convaincre les gens qui pensent comme nous, mais de montrer que, collectivement, il faut inventer un autre modèle agricole » précise le porte-parole.

« Si les agriculteurs utilisent aujourd’hui des pesticides ce n’est pas « par plaisir ». « On en utilise parce que c’est un outil de compétitivité économique. Quand on travaille avec des pesticides on va plus vite, on assure ses récoltes contre les ravageurs et les mauvaises herbes » poursuit Laurent Pinatel.

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