Christine Lagarde qui s’est exprimée dimanche dans un entretien diffusé par la chaîne de télévision américaine ABC, s’est dite inquiète du blocage des négociations entre démocrates et républicains avec pour objectif de relever le plafond légal de la dette publique américaine.
Mi-mai, la limite de la dette de 14.294 milliards de dollars a été atteinte et le département du Trésor martèle qu’à la date du 2 août, tous les moyens auront été utilisés pour éviter un défaut de paiement aux détenteurs d’obligations.
«Nous sommes inquiets et nous espérons vraiment qu’un compromis sera trouvé avant la date limite» a déclaré Christine Lagarde.
Timothy Geithner, secrétaire d’Etat au Trésor a répété dimanche matin, que le pays n’avait pas le choix: faute d’un accord d’ici au 2 août, il sera forcé de s’exposer aux conséquences «catastrophiques» d’un défaut de paiement.
Faute d’accord avant le 2 août, ce serait un «véritable choc»
ainsi qu’une « mauvaise nouvelle pour l’économie américaine»
et le reste du monde.
Ce sentiment est partagé par l’ex-ministre française de l’Economie, et ce alors que certains républicains ou économistes estiment que le Trésor pourrait notamment pendant un certain temps surseoir à certaines échéances pour réaffecter en priorité les rentrées fiscales au paiement des intérêts ou du capital dus aux porteurs d’obligations d’Etat américaines.
Christine Lagarde a estimé que dans le cas où les négociations n’aboutissaient pas avant le 2 août, ce serait un «véritable choc» ainsi qu’une « mauvaise nouvelle pour l’économie américaine» et le reste du monde.
Ajoutant ne pas imaginer «une seule seconde que les Etats-Unis fassent défaut».
«J’espère que les responsables politiques américains des deux bords seront suffisamment intelligents pour comprendre le défi qui se pose aux Etats-Unis et au reste du monde. Si l’on déroule le scénario complet d’un défaut de paiement» il y aura « des hausses de taux d’intérêt, des contrecoups énormes sur les Bourses, et des conséquences véritablement déplorables, pas simplement pour les Etats-Unis, mais aussi pour l’économie mondiale dans son ensemble » a précisé Christine Lagarde.
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