Après les propos de Claude Guéant dans le JDD faisant état d’un contrôle policier de DSK « au bois de Boulogne » en 2006, Jean-Christophe Cambadélis répond sur son blog ce dimanche. Le député PS de Paris estime que le ministre de l’Intérieur en « fait trop » et que « Cela finit par être suspect. »

De même le Club DSK a réitéré dimanche sa demande d’ouverture d’une enquête préliminaire sur d’éventuelles écoutes des communications de Dominique Strauss-Kahn dans l’affaire du Sofitel.

Le Club DSK estimant que les dernières déclarations de Claude Guéant constituaient une tentative de diversion.

Pour Claude Guéant, qui rejette à nouveau les rumeurs sur la thèse du « complot » dont DSK aurait été victime dans l’affaire du Sofitel, le ministre de l’Intérieur estime dans le JDD « Quand je lis que, sous prétexte que M. Strauss-Kahn a égaré son téléphone, on brode toute une théorie du complot, je suis interloqué, ».

Puis Interrogé sur un contrôle au Bois de Boulogne au cours duquel ‘ »en décembre 2006, la police aurait interpellé Dominique Strauss-Kahn dans le bois de Boulogne », le ministre de l’Intérieur répond « Oui, j’ai entendu parler de cette histoire ».

Claude Guéant précise « Mais, il n’y a aucune procédure à ce sujet. Il n’était pas tombé dans un guet-apens de la police ! Il n’était pas suivi. Ce n’est quand même pas la faute de la police s’il était là-bas ce soir-là ! ».

« En quoi DSK est-il encore un danger

pour le pouvoir ? Que cherche-t-on ? »

Jean-Christophe Cambadélis s’interroge : « DSK n’est plus candidat à l’élection présidentielle. Il est à terre. Il doit faire face à des attaques de tous côtés. Et le ministre de l’Intérieur en rajoute. Plantant sa petite dague. Pourquoi ? En quoi DSK est-il encore un danger pour le pouvoir ? Que cherche-t-on ? Pourquoi veut-on en rajouter et en rajouter encore ? Quelle est la raison réelle de cette traque ? De quel secret DSK est-il dépositaire qui menacerait le pouvoir ? ».

Jean-Jacques Urvoas, secrétaire national à la sécurité du PS, accuse ouvertement Claude Guéant de mensonge.

Il rappelle dans un communiqué, avoir saisi le ministère en mai dernier, après l’affaire du Sofitel, après la publication d’un article publié dans Le Monde daté du 24 mai, au sujet d’une note policière concernant un contrôle de DSK « dans un haut lieu des rencontres tarifées » de l’ouest parisien.

L’élu socialiste affirme qu’Alain Gardère, alors directeur-adjoint de cabinet de Claude Guéant, lui aurait répondu :

« Après recherche, il apparaît bien qu’aucun compte-rendu administratif concernant –la- vie privée – de DSK- n’existe et a fortiori n’a circulé en provenance de la police. M. Strauss-Kahn serait donc en droit de poursuivre toute personne ou tout organe de presse faisant écho à de telles allégations ».

Jean-Jacques Urvoas conclut : « Claude Guéant connaît le poids des mots. En conséquence, ou le préfet Alain Gardère m’a menti, ou bien le ministre Guéant ment à l’ensemble des Français, ce matin, dans le Journal du Dimanche ».

Le député PS de l’Essonne Julien Dray a également réagi sur Radio J, aux déclarations du ministre de l’Intérieur, la droite des « officines et des ragots ». Il estime « Il y a une partie de la droite, comme toujours dans les campagnes électorales, qui est tentée d’utiliser un certain nombre de rumeurs, d’affaires..Elle en a tellement l’habitude pour régler ses comptes » en son sein.

Il précise « à force de vouloir en permanence relancer un certain nombre de polémiques et de diversions, on peut se poser la question de savoir si on n’a pas quelque chose à cacher au plus haut sommet de l’Etat » estime l’élu PS.

Auparavant Me Richard Malka l’un des avocats de Dominique Strauss-Kahn avait déjà dénoncé ses attaques et s’était interrogé dès samedi soir : « On peut se demander pourquoi et qui se laisse aller à de l’exploitation politique, en faisant ce type de déclaration allusive, qui plus est en ce moment » avait il déclaré.

Ajoutant qu' »à l’époque, Dominique Strauss-Kahn habitait sur le Bois de Boulogne » et avait fait l’objet d’un « contrôle de routine » un soir « en rentrant chez lui ».

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