Une enquête préliminaire pour tentative de viol a été ouverte vendredi par la justice française, après la plainte déposée mardi par la journaliste et écrivain Tristane Banon contre Dominique Strauss-Kahn a indiqué une source judiciaire.
L’avocat de Tristane Banon, Me David Koubbi, a affirmé que la plainte reposait sur des éléments matériels et qu’il n’était pas question d’un « parole contre parole ».
« Nous disposons d’éléments matériels, des textos ont été envoyés et il existe des attestations », a dit l’avocat , sans autre précision. « De nombreuses personnes se tiennent à la disposition de la justice pour témoigner », a-t-il précisé.
Pour Tristane Banon, les faits présumés se sont produits en février 2003 lors d’une rencontre avec Dominique Strauss-Kahn pour les besoins de la rédaction d’un livre.
Dans le cas d’une tentative de viol, le délai de la prescription qui n’est pas arrivé à son terme, si les faits étaient reconnus, est de 10 ans
Selon Dominique Strauss Kahn, déjà visé par une plainte pour tentative de viol à New York, les faits évoqués par Tristane Banon sont selon lui « imaginaires » et il a chargé dès lundi ses avocats de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.
Concernant l’affaire de la femme de chambre du Sofitel de New York, le bureau du procureur de Manhattan a indiqué qu’il souhaitait disposer de deux ou trois semaines supplémentaires pour enquêter sur Dominique Strauss-Kahn et sur son accusatrice.
Selon une source proche du dossier, l’abandon des charges pour agression sexuelle n’est pas « attendu ».
Une manifestation de soutien à la femme de chambre a été organissée jeudi devant le tribunal de Manhattan et le désistement du procureur a été demandé mercredi par l’avocat de la victime présumée, ce qui lui a été refusé.
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