Depuis samedi Marie-Victorine M. déclare aux médias que sa relation avec DSK a été « son premier grand amour » .
Le procureur Cyrus Vance veut interroger Marie-Victorine M âgée de 38 ans qui déclare avoir été la maîtresse de Dominique Strauss Kahn pendant plusieurs mois entre février et fin octobre 1997.
La jeune femme qui s’est confiée en exclusivité à « L’illustré », un hebdomadaire suisse a travaillé à l’Onu à Genève puis à la cour pénale internationale à La Haye et dit avoir quitté la Californie pour échapper à la « pression médiatique » outre-Atlantique.
Selon elle Kenneth Thompson, (ndlr : l’avocat de Nafissouta Diallo) « m’a couru après durant des semaines » et il a eu des « questions brutales, salaces, chirurgicales », « un peu comme dans un interrogatoire de police ».
« Je ne suis pas face à vous pour abattre un homme qui est déjà à terre. Je n’ai pas cherché cette interview, j’y suis contrainte parce qu’on me poursuit, car les médias américains font le siège de chez moi, sur la base d’une lettre à mon père qu’ils se sont procurée et dans laquelle j’évoquais cette liaison. On m’a fait comprendre que des articles seraient publiés. Donc, avant que cela ne sorte contre mon gré, je préfère me défendre et prendre les devants. »
Interrogée sur le comportement de DSK à son égard élle répond :
« Kenneth Thompson m’a aussi posé la question. C’est quoi la violence ? Un homme qui vous plaque au mur et qui vous embrasse, c’est violent ? Il y a violence et violence. Pour moi, ce n’était pas violent. Non, il n’a jamais été violent avec moi. Ni physiquement ni verbalement. Dominique n’est pas le genre d’homme qui a besoin de forcer. Il utilisera le charme, définitivement, mais pas la force » précise la jeune femme.
A propos de leur séparation, elle déclare « ça s’est terminé juste après Yom Kippour, à la fin du mois d’octobre. Entre-temps, il était devenu ministre. C’était devenu compliqué entre nous. La relation était intense. Physique. On a été tous les deux stupéfiés par cette intensité, cette alchimie entre nous. Un regard suffisait ».
« La dernière fois qu’on s’est vus, c’était le soir. On était un peu énervés tous les deux, on s’est disputés devant l’immeuble. Et j’ai filé chez une amie. J’ai pris un bain et j’ai voulu oublier toute cette journée. J’étais dans un sale état, bouleversée et triste. Puis j’ai vu que mon pull s’était déchiré et que je m’étais blessé la main lors de notre dispute dans un mouvement involontaire. Je ne me souviens plus des mots qu’on a échangés ce soir-là, mais quand mon amie m’a vue arriver, elle m’a trouvée dans un piteux état.
A propos de sa tentative de suicide dans la maison de son père à Sarcelles en février 1998, Marie-Victorine M. déclare « C’était quelques semaines après notre rupture. Ce n’était pas du dépit, mais j’étais blessée. Il m’avait vraiment fait mal. Mais ce sont des choses qui arrivent dans tous les couples ».
DSK est un quelqu’un de « physique », « aimant le sexe », « séducteur »
Selon la jeune femme DSK est un quelqu’un de « physique », « aimant le sexe », « séducteur » « Il est possible qu’il ait étreint cette femme de façon brusque ».
Puis en détail elle raconte dans L’Illustré ainsi que dans l’édition de dimanche du quotidien espagnol El Mundo, que sa première rencontre avec DSK s’est faite par l’intermédiaire de son père, militant socialiste à Sarcelles.
Elle est interrogée sur la crédibilité d’un viol dont l’accuse Nafissatou Diallo :
« Franchement, je pense qu’il y a eu une relation entre eux, une relation forcée. Je ne sais pas s’il s’agit de viol. C’est un homme qui est physique, donc il est tout à fait possible qu’il ait étreint cette femme de façon brusque ou brutale. Mais on en revient toujours à la même question : qu’est-ce que la définition exacte de la violence ? Dominique m’a étreinte parfois de façon brusque, mais, pour moi, c’était de la passion, pas de la brutalité.
Elle explique quelle a été sa première réaction lorsqu’elle a appris l’affaire du Softel à New York : « Instinctivement, cela a d’abord été de la stupéfaction. Ensuite, je me suis demandé si Dominique était devenu stupide avec l’âge. Il était sur la route du succès et il avait saboté toutes ses chances. Mais au fond de lui, je ne suis pas certaine qu’il voulait vraiment être président de la République ».
Elle ajoute « C’est un acte manqué. Mais je n’imagine pas que ce soit conscient de sa part. C’est un homme qui aime le sexe, qui a un gros appétit sexuel, qui aime les femmes, donc, qu’effectivement, il est peut-être allé un peu trop loin, beaucoup trop loin. Et je suis convaincue que, dans son esprit, il est intimement persuadé de ne pas être coupable ».
Selon son avocate à Los Angelès, contactée par le bureau du procureur Cyrus Vance, son témoignage « servirait sans doute plus la défense que l’accusation ».
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